Le programme de jumelage institutionnel (entre l'Union européenne et l'Algérie), au profit du secteur de la pêche et des ressources halieutiques a été lancé officiellement hier à Alger. Ce jumelage est le premier signé par les deux parties depuis le lancement de la deuxième phase du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne, le P3A2. Doté d'un budget de 1 140 000 euros, dont le financement est totalement assuré par l'UE, ce programme durera 24 mois. Selon les responsables de l'UGP (Unité de gestion du programme), ce programme de jumelage s'étendra à l'ensemble des régions (zones) concernées par les activités de la pêche en Algérie. Le bénéficiaire en est le Centre national de recherche pour le développement de la pêche et de l'Aquaculture (Cnrdpa), une institution nouvellement créée (2010) et qui dépend du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. «Les activités de ce programme impliqueront l'administration centrale du ministère de la Pêche, le Cnrdpa et ses services, des organismes ou structures régionales et locales sous tutelle du ministère et éventuellement des organisations représentant d'autres intervenants dans le domaine de la pêche», nous a indiqué, hier, le responsable de l'UGP, lors d'une rencontre avec les journalistes. L'objectif est d'assurer un développement et une gestion durables de la pêche et de l'aquaculture en Algérie, fondés sur des avis scientifiques pertinents. «Le but assigné à ce programme de jumelage est également d'optimiser l'organisation, le management et l'efficacité opérationnelle du Cnrdpa en tant qu'instrument essentiel d'aide et de décision», ajoute la même source. Il est utile d'indiquer que la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne dans le domaine de la pêche est inscrite dans les dispositions de l'Accord d'Association. L'article 58 prévoit, entre autres, la modernisation et la restructuration du secteur de la pêche, l'assistance et la formation techniques, l'évaluation et la gestion rationnelle des ressources halieutiques, ainsi que le soutien aux programmes de recherche. La feuille de route pour la mise en œuvre de l'AA prévoit elle, aussi, que l'Algérie poursuivra le processus de modernisation de la pêche et de l'aquaculture, de mise à niveau des circuits de commercialisation, de distribution et de la valorisation de produits de la pêche. Pour rappel, P3A2 est la deuxième phase du programme d'appui à la mise œuvre de l'AA avec l'Union européenne. Doté d'une enveloppe financière de l'ordre de 30 millions d'euros, le P3A3 emboitera le pas au P3A2 durant toutes les prochaines années. La finalité est d'arriver en 2020 à la création de la zone de libre échange. S. B.