Ce sera donc 71 listes concurrentes de partis politiques et d'indépendants qui s'affronteront pour arracher les 12 APC que compte la wilaya d'Annaba, au lieu des 73 initialement retenues et ce, après l'expiration des délais de recours prévus par la loi électorale. Pour l'APW, il y aura seulement 11 listes, après le rejet motivé de 2 candidatures de 2 listes différentes par la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag). FLN, PT, RND, FNA, Islah, Ennahda, MEN, MPA, FND, Pnjs et d'autres auront du pain sur la planche durant la campagne pour les locales, qui se tiendront le 29 novembre prochain. Les grosses cylindrées FLN et RND, habituées à gagner haut la main en mobilisant leurs militants et leurs sympathisants dans les quartiers populaires et dans les douars les plus reculés, auront cette fois-ci bien du mal à convaincre un électorat qui ne leur est plus tout à fait acquis, avec l'arrivée sur la scène politique de nouveaux venus avec des candidats «clean» et sans passé électoral. Du sang neuf qui peut fausser les calculs et défaire les desseins électoraux de ces formations. Le MPA, arrivé tardivement, se veut l'alternative et une rupture avec les pratiques du passé en alignant de jeunes loups bardés de diplômes, encadrés par des hommes mûrs et expérimentés. Le PT, qui ne cède pas d'un pouce, présente à sa manière des candidats issus des milieux populaires et de la classe ouvrière, respectant ainsi ses principes fondateurs. Le FNA, qui rassemble tous les mécontents du FLN, du RND et des islamistes de tous bords, compte sur l'ancrage de ses poulains au niveau des quartiers et des banlieues pour s'imposer lors de ces élections.Cet éventail de candidats toutes obédiences confondues offre un large choix à un électorat devenu exigeant et pas facile à convaincre par des slogans ou par des sentiments d'appartenance familiale ou tribale. L'heure est au réalisme et au pragmatisme et les choix qui seront fait le 29 novembre seront dictés essentiellement par les critères de compétence et d'honnêteté. Une honnêteté mise à mal par les gestions précédentes, qui ont vu des maires et des élus passer devant la justice pour être condamnés pour détournement de deniers publics, trafic d'influence ou pour non respect de la réglementation ayant trait à la passation de marchés. La prochaine consultation électorale réservera certainement bien des surprises et les machines à gagner d'antan ne seront peut-être pas aussi efficaces qu'elles l'ont été par le passé.