Le ministre français du Redressement productif, M. Arnaud Montebourg, en visite depuis hier à Alger, s'est dit pour des chantiers «concrets et constructifs» dans lesquels l'Algérie et la France peuvent coopérer. Montebourg, qui a été reçu par M. Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, a affirmé que la téléphonie mobile, la modernisation postale et l'investissement dans la fibre optique sont des chantiers «concrets et constructifs» pour la coopération algéro-française. «Nous avons évoqué un certain nombre de chantiers concrets et constructifs dans lesquels nous pourrions coopérer comme la téléphonie mobile, la modernisation postale et l'investissement dans la fibre optique», a-t-il indiqué à l'issue de l'entretien. Le ministre français qui est à Alger dans l'objectif de préparer la prochaine visite du président français, François Hollande, a qualifié cette dernière de «nouvelle ère» entre l'Algérie et la France. Et dans ce sens, il a dit : «Nous avons des destins qui nous sont communs et nous pouvons les résoudre ensemble. C'est le sens de cette nouvelle ère qui s'ouvre dans nos relations et dans notre désir de travailler ensemble». Le ministre a également dévoilé le regard porté par la gauche française aux relations économiques entre les deux pays. «Nous allons voir à quel point les alliances industrielles gagnant-gagnant pour le nord et le sud de la Méditerranée peuvent permettre à la fois pour l'Algérie de se réindustrialiser et la France de réussir son redressement industriel et productif», a-t-il dit, à ce propos. Plus précis, il dira que «nous avons les mêmes problèmes en France et en Algérie à savoir une trop forte dépendance aux hydrocarbures, vous du côté producteur et nous du côté consommateur». Les deux pays ont souffert de la mondialisation et perdu des emplois industriels, a-t-il ajouté. Quant au projet d'une usine de fabrication de voitures en Algérie par le constructeur automobile français Renault, le ministre s'est contenté de dire qu'il «avance très bien», en marge d'un point de presse à l'issue de ses entretiens avec les ministres de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Cherif Rahmani, et de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Pour rappel, un accord-cadre pour la réalisation d'une usine Renault en Algérie a été signé le 25 mai dernier après 15 mois de négociations continues, alors qu'une joint-venture entre le constructeur français et le partenaire algérien devait être mise sur pied. Le projet prévoit la production de 75 000 voitures par an, avant d'atteindre progressivement 150 000 unités, dont une partie sera destinée à l'exportation. L'usine Renault devrait être installée à Oran et une délégation mixte composée de représentants du ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement et d'experts français a inspecté dernièrement le site retenu dans la zone d'activités d'Oued Tlélat, où sera implantée l'usine. S. B.