«L'Algérie va aller à son rythme pour son adhésion à l'OMC, mais d'une manière irréversible vers notre engagement à l'égard de cette organisation. Ceci est dans notre intérêt».C'est une déclaration du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, Cherif Rahmani, faite hier à Alger, à l'issue d'un entretien avec le président du groupe de travail chargé du dossier de l'accession de l'Algérie à l'OMC, Alberto Dialotto. Selon M. Rahmani, l'accession de l'Algérie à l'OMC est de nature à promouvoir l'économie et l'entreprise algériennes. «Cela va pousser les entreprises algériennes à se mettre aux normes, et à être compétitives pour être au diapason des entreprises étrangères. Et c'est notre objectif», a-t-il précisé repris par l'APS. Le ministre de l'Industrie a, par ailleurs, relevé qu'au terme de cette rencontre, il y a eu une «convergence de vues pour aller vers l'OMC», ajoutant avoir abordé avec M. Dialotto le climat des affaires en Algérie et le dispositif d'encadrement de l'investissement national et étranger pour le rendre «attractif». Ont été également évoqués par les deux parties, les moyens de rendre l'Algérie «réellement une destination privilégiée» pour les projets d'investissements aussi bien locaux qu'internationaux, selon M. Rahmani. Il a affirmé au représentant de l'OMC l'adhésion de l'Algérie à la démarche de l'organisation, basée notamment sur la libéralisation des échanges mondiaux, mais «il fallait contextualiser la demande algérienne qui a sa spécificité et son histoire». De son côté, M. Dialotto, qui effectue une visite en Algérie depuis le 3 novembre dernier, a émis le «souhait» de voir l'objectif de l'Algérie d'accéder à l'OMC se concrétiser dans «les plus brefs délais» à l'issue du processus de négociation. Il a qualifié de «très positifs» ses entretiens avec les responsables algériens, ajoutant qu'il existe encore des «points plus techniques et plus concrets sur lesquels les experts doivent se pencher». L'Algérie est engagée dans le processus d'adhésion à l'OMC depuis juin 1987, date de dépôt de la demande officielle au Gatt (General agreement on tarifs and trade). Mais, les négociations n'ont commencé concrètement qu'à partir de juillet 1996. La première réunion du groupe de travail a eu lieu en avril 1998. Depuis, l'Algérie a répondu à plus de 1 600 questions des membres de l'Organisation. B. A./APS