«Il est temps de donner une nouvelle impulsion à la coopération entre l'Algérie et le Japon dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique». La déclaration émane de l'ambassadeur du Japon à Alger, Tsukasa Kawada. Et ce, à l'occasion de la Conférence universitaire algéro-japonaise qui se tient à l'Université d'Alger 2 de Bouzareah. Les autorités japonaises sont, selon M. Tsukasa, «disposées» à élargir leur coopération avec l'Université algérienne dans différentes spécialités et accorder, en conséquence, des bourses d'études au profit des étudiants algériens. Et de souligner, dans une déclaration, faite jeudi dernier à l'APS, que son pays souhaitait une nouvelle relance de la coopération académique et scientifique avec l'Algérie, faisant remarquer que quatre étudiants avaient déjà bénéficié de telles bourses et poursuivent actuellement leurs études supérieures en informatique dans des universités japonaises. Dans ce contexte, l'ambassadeur a exprimé «la disposition» de son pays à élargir cette coopération avec l'Algérie à d'autres spécialités «d'autant que les autorités japonaises sont prêtes à accorder davantage de bourses gouvernementales», a-t-il précisé. Le diplomate japonais a ajouté que 20 enseignants universitaires japonais séjournent actuellement en Algérie dans le cadre de la Conférence universitaire algéro-japonaise «pour présenter le produit académique et scientifique japonais et, partant, encourager les étudiants algériens à venir suivre des études au Japon». Cette démarche est motivée, a-t-il ajouté, par le désir du Japon d'éviter ce qu'il a appelé «un choc des civilisations», faisant allusion à «la pénétration» des civilisations orientale et occidentale au Japon à travers l'accueil d'étudiants étrangers pour leur inculquer une formation technologique de pointe dans des spécialités telles que l'informatique, la robotique ou les énergies renouvelables, des domaines où le Japon est très avancé par rapport à des pays hautement développés. Au regard de l'amélioration de l'espérance de vie au Japon, l'ambassadeur a indiqué que le gouvernement japonais veillait à assurer des postes d'emplois permanents aux étudiants étrangers désirant s'installer au Japon, à la fin de leurs études, par souci d'investir dans l'élément humain, en particulier les jeunes, en vue d'assurer le développement durable du Japon. M. Kawada a exprimé le souhait de voir la coopération algéro-japonaise dans le domaine de l'enseignement supérieur se «développer davantage» au mieux des intérêts des deux pays, soulignant l'existence de plusieurs accords de coopération académique entre les universités algériennes et japonaises. La coopération «officielle» au niveau technique est établie entre les deux gouvernements depuis 2003, a-t-il souligné. Le président de l'Université d'Alger 2, Abdelkader Henni, a mis l'accent sur l'importance de la continuité entre les différentes universités du monde, afin de permettre aux étudiants algériens de développer leurs potentialités scientifiques et d'acquérir les connaissances nécessaires pour faire avancer l'université algérienne et hisser le niveau de la formation supérieure. M. Henni a estimé que la coopération assurée par les universités japonaises aux étudiants algériens est à même «d'aider à développer les connaissances de l'étudiant algérien et lui permettre de passer de l'état de l'acquisition du savoir à celui de la production qualitative». L'objectif de cette rencontre est d'enrichir l'échange scientifique entre les deux pays et de faire connaître les opportunités offertes aux étudiants algériens dans les différentes spécialités, à travers les programmes de bourses proposés par les universités japonaises, a-t-il rappelé. Les étudiants présents à cette conférence ont pu prendre connaissance des opportunités offertes par les universités japonaises à travers l'exposé du président de l'organisation japonaise des œuvres sociales, le programme des cours destinés aux étudiants étrangers et les programmes de la culture japonaise via la radio, outre l'exposition sur les universités japonaises. B. A.