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Pour développer d'avantage les relations entre l'Algérie et le Japon : Colloque sur les opportunités d'investissements en Algérie en juin prochain à Tokyo
En 2007, l'ambassadeur du Japon en Algérie, M. Kunio Shimizu, avait admis dans un entretien accordé à Partners économie que son pays investit plus dans d'autres pays africains ou ceux du Golfe qu'en Algérie, expliquant que ces pays adoptent une politique de promotion pour attirer les investisseurs étrangers. Cinq ans plus tard, l'ambassadeur du Japon en Algérie, M. Tsukasa Kawada, a annoncé avant-hier à Oran lors d'un colloque que la capitale japonaise, Tokyo, abritera au mois de juin prochain un colloque sur les opportunités d'investissement et de partenariat en Algérie. Il a déclaré, dans ce même ordre d'idées que "nous souhaitons rapprocher les opérateurs des deux pays grâce à cette initiative, qui engagera des représentants des secteurs gouvernementaux tels que le ministère de l'Economie et les chefs d'entreprises japonais". Cela est intervenu lors d'une visite à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), où M. Tsukasa a indiqué que son pays prévoit d'organiser cette rencontre importante en vue d'exposer les potentialités d'investissement algériennes et faire connaître les différentes opportunités que recèle l'Algérie dans le domaine économique. Le diplomate a exprimé son souhait que ce colloque "puisse être une plateforme pour relancer la coopération algéro-japonaise et élargir les champs d'action et les branches de partenariat pour être à la hauteur des relations entre les deux pays". En 2007, l'ambassadeur du Japon en Algérie d'alors avait déclaré que " L'Algérie doit adopter une véritable politique de compétition, afin d'attirer les investisseurs pour leur permettre d'exporter vers l'Europe ", avant de remarquer l'existence dans notre pays de lourdeurs bureaucratiques, d'un problème de foncier ainsi qu'un manque de personnel qualifié. D'autre part, le diplomate japonais, avait alors, toutefois, affirmé que les liens de coopération entre l'Algérie et le Japon existent, mais qu'il faut les développer. A titre d'exemple d'investissement japonais en Algérie, il cite la création de joint-venture entre Itochu et Sonatrach pour le transport de gaz. Or, depuis, une évolution des relations entre les deux pays est remarquable. Et c'est donc pour développer davantage ces relations que l'ambassadeur actuel du japon en Algérie, M. Tsukasa Kawada, a souligné, dans le même contexte, que les opérateurs économiques de son pays "ont besoin d'informations suffisantes sur les opportunités d'investissement et de partenariat en Algérie" à travers l'intensification de la communication et de l'échange et autres initiatives, affirmant que le Japon a besoin de connaître davantage les opportunités d'investissement et de partenariat dans divers secteurs ainsi que les potentiels humains et techniques. De plus et pour assurer une bonne évolution de ces relations économiques entre l'Algérie et le Japon M. Tsukasa prévoit d'organiser une autre rencontre en Algérie qui regroupera les opérateurs des deux pays, en coordination avec les instances compétentes en Algérie, en plus d'encourager l'échange de visites de délégations et de chefs des entreprises et de créer un climat approprié pour atteindre cet objectif. En marge de sa visite à la CCIO, accompagné d'une délégation japonaise, l'ambassadeur a déclaré à la presse que les démarches sont en cours pour trouver un dénouement à l'affaire groupe japonais "Cojaal" chargé de la réalisation du tronçon est de l'autoroute Est-Ouest, indiquant que ce groupe souffre d'un déficit financier. Enfin, il à noter qu'en abordant le protocole de Kyoto, le diplomate a salué le rôle important joué par l'Algérie dans le cadre du soutien de la coopération internationale dans la protection de l'environnement, soulignant que le Japon cherche à impliquer tous les pays dont les Etats-Unis d'Amérique et la Chine au deuxième protocole de la Convention, en cours de négociation. Renforcer le partenariat dans la filière biotechnologique Le renforcement de la coopération universitaire algéro-japonaise à travers le développement de projets de recherche communs dans la filière biotechnologique figure parmi les recommandations majeures émises par les participants au 2ème symposium académique entre les deux pays, organisé jeudi dernier à Oran. Le président de cette rencontre, M. Amine Boudghène Stambouli a précisé que cette proposition, qui vise notamment à promouvoir la spécialité biotechnologique, sera matérialisée par une étroite collaboration entre le laboratoire de l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d'Oran et l'Université japonaise de Tsukuba. Le rapprochement de ces structures de recherche permettra aux deux parties partenaires d'entreprendre des travaux scientifiques dans divers créneaux d'intérêt commun à l'effet de "concrétiser les aspirations sociales au développement durable", a-t-il expliqué. Les biotechnologies ont constitué l'un des trois grands thèmes débattus au cours de ce symposium par les experts algériens et japonais à l'instar de Mme Meriem Kaïd Harche, Directrice du Laboratoire "Productions, valorisations végétales et microbiennes" de l'USTO et de son homologue M. Hiroko Isoda de l'université de Tsukuba. Ces deux spécialistes ont manifesté un vif intérêt pour leurs travaux respectifs exposés à l'occasion de ce symposium, portant respectivement sur la "Valorisation des plantes et micro-organismes en milieu aride" et "L'utilisation de la biologie moléculaire pour la valorisation des plantes médicinales et aromatiques". La possibilité de développer des partenariats dans d'autres segments de recherche a été également évoquée, a affirmé M. Stambouli, avant d'annoncer que les discussions thématiques seront approfondies à l'occasion de la prochaine visite des experts japonais à l'USTO. Le prochain séjour de la délégation japonaise à Oran permettra aussi de discuter de la faisabilité d'un projet de création d'une représentation du Centre de l'Afrique du Nord et de la Méditerranée pour la Recherche et l'Enseignement, une structure relevant de l'Université de Tsukuba. Ce 2ème symposium algéro-japonais, qui a vu la participation d'une trentaine de chercheurs des deux pays, s'inscrit dans le prolongement du 2ème Forum Asie-Arabe et du 4ème workshop international sur le programme solaire algéro-japonais, tenus mardi et mercredi à l'USTO. "Les Biosciences" (alimentation et agriculture), "l'Energie et l'Environnement", "l'Economie, les Sciences sociales et humaines" ont constitué, dans ce cadre, les axes thématiques des trois ateliers animés à l'occasion de ce symposium dont la première édition s'était tenue, pour rappel, en novembre 2010 à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene d'Alger (USTHB).