Photo :Sahel Par Samir Azzoug Le «changement» reste l'idéal porté par les différentes formations politiques engagées dans les élections locales du 29 novembre 2012. Un changement pacifique susceptible de mettre l'Algérie sur les rails de la bonne gouvernance qui passerait «indéniablement» par la réussite de ce rendez-vous. Une réussite, selon les acteurs politiques, tributaire de la mobilisation des citoyens le jour J. «L'acte de voter permettra de mettre fin au statu quo qui perdure depuis plusieurs années et qui ne profite qu'à des parties bien précises», arguait jeudi, Tahar Benbaïbèche. Le président de Fadjr El Djadid a appelé, d'une tribune à M'sila, les citoyens «à commencer à assumer pleinement cette responsabilité en se rendant massivement aux urnes», rapporte l'APS. Dans ce sens, le président du Front du militantisme national (FMN), Abdellah Haddad, fait valoir l'importance de la jeunesse dans cette dynamique de changement appelée par tous, «les jeunes sont en mesure d'assurer le changement escompté pour peu qu'on daigne les encourager et leur ouvrir les portes», plaide-t-il de Miliana. Pour motiver leurs visions d'une «autre manière» de gérer le pays, les partis font valoir l'intégrité et la jeunesse des candidats proposés aux électeurs. «Il est temps de faire confiance aux capacités des jeunes», insiste Mme Chalabia Mahdjoubi, secrétaire générale du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD). Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, tranche avec ce discours d'appel au changement en appelant à la «nécessité de renforcer plus la stabilité du pays pour atteindre plus de développement au niveau local et national». De Bouira, l'ex-Premier ministre affirme que l'Algérie «va bien» économiquement et politiquement. Il appellera les futurs élus locaux à être «sincères» et «solidaires avec le citoyen» en affirmant que «l'élu local a toutes les prérogatives et l'Etat lui donne les moyens nécessaires pour développer sa commune et sa wilaya, mais il faut qu'il soit responsable, sincère et solidaire avec le citoyen pour pouvoir développer davantage les collectivités locales», a-t-il martelé.Sur les prérogatives des élus, le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes (FFS), Ali Laskri, rappelle qu'une «bonne gouvernance nécessite une liberté d'action pour les élus locaux afin qu'ils puissent mener à bien leurs mission dont la réussite repose en partie sur une mobilisation pacifique des citoyens, la lucidité et l'engagement citoyen». De Constantine, Laskri explique que l'un des objectifs du parti est «l'amendement des Codes de la wilaya et de la commune». Pour Mohcine Belabbes, président du RCD, «la réduction des prérogatives des élus locaux lors du récent amendement des Codes communal et de wilaya n'empêche pas l'élu local intègre de s'acquitter de sa mission». Il a, dans ce sens, rappelé que sa formation a déjà prouvé à la tête des assemblées qu'elle a remportées à la majorité lors des précédentes élections locales, «sa capacité de proposer des projets et d'introduire de nouvelles pratiques en matière de gestion, en dépit du manque de moyens et des prérogatives limitées des élus», rapporte l'agence de son intervention à Kouba (Alger), manière de dire qu'une marge pour bien faire existe toujours. Dans la wilaya de Jijel où les dirigeants de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) Fateh Rebiaï et Bouguerra Soltani, respectivement secrétaire général du mouvement Ennahda et président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), ont fait part des «critères devant présider à la conduite des projets», à savoir «la priorité du choix, la transparence dans la gestion, le contrôle rigoureux et le suivi».