La nécessité pour les futurs élus d'accélérer la cadence du développement local en vue de consolider la stabilité du pays, ainsi que la participation des citoyens à la gestion de leur commune, ont été les principaux axes développés jeudi par les leaders des partis politiques au 12e jour de la campagne pour les élections locales du 29 novembre prochain. Ainsi, pour le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, la stabilité du pays «doit être renforcée pour dynamiser davantage le développement au niveau local et national». Lors d'un meeting qu'il a animé à la Maison de la culture Ali-Zaâmouma à Bouira, M. Ouyahia a indiqué que «sans la stabilité du pays, il n'y aura point de développement», soulignant l'importance des prochaines élections locales dans le processus de développement du pays. Il a, dans ce contexte, appelé les futurs élus locaux à être «sincères» envers leurs concitoyens pour contribuer au développement des collectivités locales. «L'élu local a toutes les prérogatives et l'Etat lui donne les moyens nécessaires pour développer sa commune et sa wilaya, mais il faut qu'il soit responsable, sincère et solidaire avec le citoyen», a-t-il insisté. Dans la wilaya de Jijel où les dirigeants de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) ont tenu un meeting populaire, l'accent a été mis plus particulièrement sur la transparence dans la gestion de la collectivité locale. Devant les militants et sympathisants de leurs partis, MM. Fateh Rebiai et Bouguerra Soltani, respectivement secrétaire général du mouvement Ennahda et président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ont fait part des «critères devant présider à la conduite des projets», à savoir «la priorité du choix, la transparence dans la gestion, le contrôle rigoureux et le suivi». Ils ont dénoncé, dans ce sens, «la fuite des responsabilités dans les missions confiées aux élus ou aux commis de l'Etat». Les deux responsables ont saisi l'occasion pour appeler les citoyens à aller voter «en masse» le 29 novembre pour «faire avancer le pays». À Alger, lors d'une activité de proximité dans la commune de Belouizdad, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Hamlaoui Akkouchi, a mis en évidence la nécessité d'élire l'homme «fort» et «intègre» à la tête de la commune qui constitue «le premier noyau de la pyramide du pouvoir». L'électeur «doit choisir l'homme fort et intègre en mesure de servir le peuple, rapprocher l'administration du citoyen tout en apportant des solutions à ses préoccupations quotidiennes et à lutter contre la corruption, la marginalisation et le népotisme», a-t-il estimé. Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a indiqué à Constantine que son parti «prône des moyens pacifiques pour réhabiliter le développement local et améliorer la prise en charge des préoccupations quotidiennes du citoyen». Une bonne gouvernance «nécessite une liberté d'action pour les élus locaux afin qu'ils puissent mener à bien leurs missions dont la réussite repose en partie sur une mobilisation pacifique des citoyens, la lucidité et l'engagement citoyen», a-t-il ajouté lors d'une sortie de proximité dans les communes d'El-Khroub, Hamma Bouziane et Zighoud Youcef. M. Laskri a, en outre, déclaré à la presse que «la bonne prise en charge des problèmes quotidiens des citoyens, nécessite davantage de prérogatives aux élus à travers, notamment, l'amendement des codes de la commune et de wilaya, un objectif que le FFS s'est engagé à réaliser dans le cadre d'une démocratie participative», a-t-il poursuivi. Le président du parti Fadjr El-Djadid, Tahar Benbaibèche, a estimé, quant à lui, que les citoyens ont une «responsabilité capitale» dans l'avènement du changement. S'exprimant depuis M'sila, il a appelé les citoyens à «assumer pleinement cette responsabilité en se rendant massivement aux urnes». L'acte de voter «permettra de mettre fin au statu quo qui perdure depuis plusieurs années et qui ne profite qu'à des parties bien précises», a-t-il dit devant de nombreux militants et sympathisants de sa formation politique. Le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a considéré, depuis Djelfa, les prochaines élections locales comme une «étape importante» dans le processus de reformes politiques. L'ANR, a-t-il indiqué, a présenté des candidats «n'ayant encore jamais exercé le pouvoir» et «qui sont prêts à servir l'intérêt général». Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a insisté à Boudouaou (Boumerdès) sur la nécessité de faire le «bon choix» lors des élections du 29 novembre. Il a observé que son parti a particulièrement tenu à présenter des candidats «convaincus de l'intérêt général et de l'obligation de changer l'état des choses et de trouver des solutions aux problèmes des citoyens». A Sétif, le président du Mouvement El-Infitah, Omar Bouacha, a estimé qu'il était «grand temps» d'opérer le changement, afin d'engager, a-t-il dit, le «développement global» dans toutes les régions. Animant un meeting populaire à la Maison de la culture Houari-Boumediene, M. Bouacha a plaidé, dans ce contexte, pour «l'alternance au pouvoir» et la «remise du flambeau aux jeunes», capables, selon lui, de «propulser le pays vers l'avant et de le lancer sur la voie du progrès et de la concrétisation des aspirations du peuple». Dans le même contexte, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcen Belabes, a plaidé, dans un meeting à Kouba à Alger pour une participation des citoyens à la gestion de la collectivité locale et à la recherche des solutions à leurs problèmes. Il a estimé que cela peut se traduire par l'introduction de nouvelles méthodes de gestion devant associer l'élite intellectuelle à la planification des projets de développement de la commune.