Israël, un Etat au-dessus du droit international, poursuit ses actes d'agression sauvage contre l'enclave de Ghaza, bombardant plusieurs villes, provoquant morts et désolation. Les bombardements israéliens intensifs sur la bande de Ghaza ont fait hier une dizaine de morts et détruit des bâtiments administratifs dont le siège du gouvernement du Hamas. Cependant l'Etat hébreu encouragé par la Maison-Blanche qui estime que «ce sont les tirs de roquette qui sont l'élément déclenchant du conflit» n'entend pas s'arrêter là, puisque 20 000 réservistes sont rappelés pour poursuivre les actes criminels contre les habitants de l'enclave palestinienne. Désormais, plane la menace d'une prochaine invasion terrestre de la bande de Ghaza, prélude à un massacre à grande échelle des populations palestiniennes. L'agression dévastatrice de 2008 avait fait plus de 1 500 morts et plus de 5 000 blessés et laissé des destructions incommensurables dans un territoire prison. Aujourd'hui autour de l'enclave se massent déjà des transports de troupes blindés et des bulldozers parés pour tuer et détruire. Depuis le lancement mercredi des attaques meurtrières contre Ghaza, une quarantaine de Palestiniens ont été assassinés et plus de 350 blessés. Les frappes des avions de l'Etat terroriste se poursuivent avec un cynisme froid. C'est que les principales capitales occidentales imputent l'escalade à la victime provoquant l'écœurement des consciences libres. Les localités de Ghaza vivent désormais dans la peur. La résistance palestinienne tente de répliquer de façon sporadique obligeant les habitants des colonies entourant Ghaza à fuir aux abris. Le tir d'une roquette contre la ville d'El Qods a été une évolution notable dans la guerre contre l'Etat colonisateur, de l'avis d'observateurs. C'est la première fois qu'une roquette tirée de la bande de Ghaza tombe si près de la Ville Sainte. Des roquettes ont visé également Tel-Aviv. Sur le plan politique l'heure est à la réaction. Après le Premier ministre égyptien, Hicham Qandil, vendredi, le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem s'est rendu hier à Ghaza où il a dénoncé une «agression israélienne flagrante». Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a, lui, accusé Israël de «faire un tapage international avec ses trois morts», alors que «c'est Israël qui a violé le cessez-le-feu». Erdogan, a affirmé au Caire qu'Israël devrait «rendre des comptes pour le massacre d'enfants innocents tués par des méthodes inhumaines». L'Iran de son côté a appelé le monde islamique à des «actions de représailles» contre l'Etat hébreu qui use de méthodes de terrorisme international. Le président égyptien Mohamed Morsi a multiplié les signes de solidarité avec les habitants de Ghaza, mais il semble peu probable qu'il modifie la politique égyptienne au sujet du terminal de Rafah unique point de passage entre l'enclave et l'Egypte. Le responsable du Hamas, Khaled Mechaal, est arrivé au Caire hier, pour discuter d'une issue mais la résistance palestinienne ne saurait accepter un cessez-le-feu sans avoir de garanties qu'Israël, habitué à la trahison, respectera une quelconque trêve. L'agression contre Ghaza commence à provoquer la dénonciation à travers le monde. Des centaines de manifestants se sont réunis près de l'ambassade d'Israël à Londres pour protester contre l'agression en cours et condamner la position britannique. Des milliers de personnes se sont rassemblées également à Paris pour dénoncer les tueurs d'enfants. M. B.