L'aviation israélienne poursuit sa besogne en bombardant Ghaza, cette prison à ciel ouvert, tuant des civils et détruisant les infrastructures. L'agression israélienne, en cours depuis mercredi, n'a pas provoqué outre mesure de réactions indignées de la part des capitales occidentales, qui montraient il y a peu leurs irritation envers le régime syrien coupable de «bombarder son peuple». Des réactions embarrassées, voire des appels à la retenue sont émis de Paris, Washington, et Londres. Mieux, on convoque le surréaliste «droit d'Israël à se défendre» et enjoint au Hamas de cesser ses tirs contre les colonies. L'assassinat par Israël du chef militaire du Hamas, Ahmad al Jaabari, avec les méthodes de terrorisme d'Etat a allumé la mèche à Ghaza, où les résistants palestiniens ont répondu par des tirs de roquettes. Ces derniers ont pour la première fois atteint Tel Aviv, provoquant la terreur chez l'ennemi. Les Palestiniens ont dénoncé «une guerre totale» livrée par l'Etat hébreu contre la bande de Ghaza, avec les attaques meurtrières menées par l'aviation, qui ont fait au moins 23 morts et plus d'une centaine de blessés parmi la population palestinienne depuis le début des attaques. C'est mercredi dernier que tout a commencé lorsque huit palestiniens, dont le chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad al Jaabari, deux enfants et une femme sont assassinés. Pourtant de l'aveu de journalistes israéliens, Ahmad al Jaabari responsable au sein de Azzedine el Qassam, n'était pas en train de préparer une quelconque action contre Israël. Il faisait partie des cadres qui faisaient respecter la trêve entre le Hamas et l'Etat hébreu. Son assassinat démontre encore une fois le mépris d'Israël, puissance occupante, qui use de méthodes expéditives pour éliminer physiquement n'importe quel Palestinien. Ghaza vit depuis sous la terreur. Des dizaines de frappes aériennes sont lancées contre les civils, dans une bande de terre surpeuplée, faisant plusieurs blessés et des dommages considérables aux biens des civils. Les immeubles ciblés sont des habitations civiles et des écoles, situées à Ghaza-ville, Rafah et Beit Lahia. Des bâtiments publics ont également été bombardés. L'aviation de l'Etat terroriste a également bombardé l'aéroport international de Ghaza, à Rafah. Les soldats israéliens ont tiré plusieurs obus d'artillerie sur Khan Younes. Cette nouvelle agression rappelle bien l'attaque d'Israël contre Ghaza, lancée le 27 décembre 2008, qui a duré trois semaines et fait plus de 1 520 morts et plus de 5 000 blessés. Qualifiant la situation à Ghaza d'explosive, le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a condamné dans les termes les plus forts cette nouvelle agression, soulignant que «rien ne saurait justifier» les assassinats de Palestiniens par les forces israéliennes. Les Israéliens «sont en train de mobiliser un grand nombre de forces armées, des forces terrestres, avec la possibilité qu'ils entrent dans la bande de Ghaza», dira-t-il. Le scénario de l'attaque terrestre pourrait se confirmer. Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les attaques de l'armée israélienne allaient se poursuivre et pourraient s'étendre. Grâce à l'impunité internationale Israël poursuit ses menaces. Le porte-parole de l'armée d'occupation parle de l'assassinat d'autres dirigeants du Hamas et de responsables de groupes de la résistance palestinienne. L'agression militaire israélienne contre Ghaza a déjà fait 23 morts en trois jours et le bilan reste ouvert. M. B.