Mérité ! Grâce à une superbe prestation, les Ahlawis sont parvenus à renverser la table sur les Tunisiens dans un match très plaisant. Les coéquipiers de Hossam Ghali ont dominé leur adversaire du jour le prenant à la gorge dès le coup d'envoi. Al-Ahly était incontestablement la meilleure formation sur l'impeccable pelouse de la capitale tunisienne. Lors de la première manche, qui s'était déroulée à Bordj el-Arab, en Egypte, les «Sang et Or» étaient parvenus à surprendre leurs homologues qui s'étaient arrachés pour accrocher finalement le nul heureux (1/1) ce jour-là dans l'ultime minute. Avant-hier, c'est à la dernière minute de la première mi-temps que Mohamed Nagy Gedou a fait sauter le verrou tunisois. Elsayed Hamdi déborde Chaker Zouaghi, remplaçant de Sameh Derbali qui était suspendu pour ce match, pour adresser un centre à ras de terre à Gedou. L'avant-centre international trompe la vigilance de Moez Ben Cherifia. Les «Diables Rouges» venaient de prendre un avantage mérité, le portier tunisien, qui avait jusque là annihilé de véritables occasions de but aux 3e et 27e minutes a dû, cette fois, s'incliner devant le buteur de la CAN-2010. Après le retour des vestiaires, l'équipe de Nabil Maâloul semblait reprendre le contrôle des débats en milieu de terrain au fil des minutes mais leurs adversaires n'ont pas levé le pied pour autant et demeurent très dangereux. Les désormais septuples champions d'Afrique sont même parvenus à doubler la mise peu après l'heure de jeu (63'). L'intenable ailier gauche Walid Solimane s'en va défier le gardien du «Taradji», après avoir éliminé Ben Mansour, et le bat imparablement pour la seconde fois dans cette finale. Al-Ahly avait déjà 9 orteils sur la première marche du podium. La réduction du score de Yannick N'djeng, à la 84e minute, sur une offrande de l'Algérien Youcef Belaïl, ne changera pas grand-chose à l'issue d'un sommet dominé de la tête et des pieds par un Ahly des grands jours et maîtrisant parfaitement son sujet. Les poulains d'Hossam El Badry vont même s'offrir le luxe de rater un penalty exécuté par Mohamed Abouterika (88') mais stoppé par l'excellent Ben Chrifia. Dominateurs et plus déterminés, les pharaons du football africain montent à nouveau sur le toit du continent et sont sacrés Champions d'Afrique pour la 7e fois de l'histoire. Sur 17 finales continentales disputées, Al-Ahly, qui bat record sur record et soigne un palmarès déjà inégalable, en a remporté la bagatelle de 15 (dont 5 trophées ramenés de l'extérieur). Dans leur galerie : 7 LDC, 4 Super-Coupes d'Afrique et 4 Coupes des Coupes). Pour sa part, l'ES Tunis, tenante du titre, perd une 2e finale en 3 ans et ne sera pas la 3e équipe à préserver son titre près l'Enyimba (Nigéria) et ce même Ahly. Youcef Belaïli (ex-joueur du MCO), incorporé à la 65e minute, était le premier algérien à disputer une finale de Ligue des champions dans sa nouvelle formule. Le sacre n'est malheureusement pas pour cette fois. M. T.
Palmarès continental d'Al-Ahly du Caire : Ligue des champions de la CAF (7) : - Vainqueur : 1982, 1987, 2001, 2005, 2006, 2008, 2012 - Finaliste : 1983, 2007 Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes (4) : - Vainqueur : 1984, 1985, 1986, 1993 Supercoupe d'Afrique (4) : - Vainqueur : 2001, 2005, 2006, 2008