Malgré tous les efforts déployés par les pays membres, la zone arabe de libre échange n'a pas donné les résultats escomptés. Et au moment où les échanges économiques et commerciaux interarabes restent faibles, l'on réfléchit déjà à la mise en place d'une zone de libre-échange arabo-africaine afin «de renforcer la coopération économique et l'investissement entre les deux régions». En tous cas, un appel à la création progressive de cette zone vient d'être lancé par les participants à la 3e réunion des Chambres de commerce et d'industrie d'Afrique et du monde arabe qui a clos ses travaux, vendredi soir, à Tanger au nord du Maroc. Dans leurs recommandations, à l'issue de cette rencontre de deux jours placée sous le thème «Investissements et échanges commerciaux arabo-africains : émergence d'un nouveau pôle économique», les participants ont appelé «au démantèlement des barrières douanières et l'encouragement de l'investissement entre pays arabes et africains». Le but recherché à travers cette zone est de mettre en valeur les grandes potentialités des pays arabes et africains, richesses naturelles, ressources humaines et capacités financières à même «de faire émerger un nouveau pôle économique mondial, en ouvrant des canaux de dialogue et de coordination permanents et en mettant en place une base de données commune sur les acteurs économiques, les législations et les investissements dans le monde arabe et en Afrique», selon les recommandations de la réunion. Cette dernière avait pour objectif entres autres de stimuler «la réflexion sur les moyens susceptibles de mettre en place un partenariat d'investissements et d'échanges commerciaux entre les pays africains et ceux du monde arabe et d'identifier les divers obstacles et contraintes qui entravent le développement de la coopération économique entre les régions». Des représentants de l'association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d'Afrique et du monde arabe ont pris part à cette rencontre au même titre que des délégués de Chambres de commerce et d'industrie d'Afrique et du monde arabe et de certaines institutions internationales, arabes et africaines. Pour sa part, l'Algérie a participé à ce rendez vous à travers une délégation parlementaire conduite par le président de la commission des Affaires financières et économiques du Conseil de la nation, M. Chouiya Taha Hocine.Le monde arabe et l'Afrique possèdent des richesses inestimables en ressources naturelles et humaines à valoriser pour permettre un meilleur développement de la région. Des échanges plus fructueux au niveau économique ne peuvent que réduire la dépendance vis-à-vis de l'étranger. B. A. /APS