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«L'accessibilité des personnes handicapées un enjeu capital pour la solidarité nationale» Dans un entretien à l'Agence de presse Algérienne, Souad Bendjaballah affirme
La ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Mme Souad Bendjaballah, a souligné, dimanche à Alger, l'importance «capitale» de l'accessibilité des personnes handicapées dans les différents domaines de la vie quotidienne. Mme Bendjaballah a indiqué, dans un entretien à l'APS, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, que l'accessibilité des personnes handicapées dans les différents domaines de la vie quotidienne est «un enjeu capital pour la solidarité nationale». Elle a appelé, à cet effet, l'ensemble des acteurs concernés, des institutions et du mouvement associatif, «à conjuguer leurs efforts pour favoriser l'accessibilité en faveur de cette population». «La loi 02-09 du 8 mai 2002, relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, a-t-elle relevé, définit clairement le cadre permettant la mise en place des politiques de prise en charge de cette frange de la société». Mme Bendjaballah a souligné, dans le même contexte, que cette loi constitue «une avancée importante» du fait, a-t-elle expliqué, qu'elle permet de cadrer les politiques de prise en charge de l'handicap, initiées par les pouvoirs publics à travers tous ses segments. «Les questions liées à l'accessibilité des personnes handicapées, déterminée par cette loi, constituent des volets essentiels pour favoriser leur insertion dans la société et leur protection contre toutes formes d'exclusion, conformément à la Constitution et à la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par l'Algérie», a, encore, expliqué Mme Djaballah. «Une Commission nationale sur l'accessibilité» a-t-elle affirmé, «a été installée pour enrichir les différents volets liés à la situation de l'handicapé», précisant que cette commission sera sanctionnée par une série de recommandations qui seront formalisées à partir de janvier 2013. «Il s'agit, notamment», a précisé la ministre, «de l'accessibilité au transport, à la communication et aux édifices et espaces publics (établissements scolaires, universitaires, hôpitaux, salles de cinéma et marchés) qui doivent être dotés de moyens d'accessibilité au profit des handicapés». La ministre a souligné que le lancement de ces actions d'accessibilité doit être fait au niveau des communes et nécessite l'engagement ainsi que la collaboration des autorités locales, en plus de l'implication du mouvement associatif. «Cette mesure», a-t-elle précisé, «concernera, dans une première étape, les anciens espaces publics par des opérations de facilitation en les renforçant de moyens d'accessibilité», ajoutant que certains espaces publics avaient été, déjà, dotés de possibilités d'accessibilité pour les handicapés qui demeurent, néanmoins, insuffisantes. Par ailleurs, la ministre a évoqué les différents volets liés à la politique de prise en charge sociale de cette frange de la société, par la délivrance de la carte des personnes handicapées, leur permettant ainsi de bénéficier, notamment, de la pension mensuelle, de la couverture sociale et de la gratuité ou la réduction sur les tarifs de transport. Concernant les mesures initiées par les pouvoirs publics portant sur l'insertion professionnelle des personnes handicapées, la ministre a rappelé les dispositions de l'article 27 de la loi 2002, qui imposent à tout employeur de consacrer 1% des postes de travail aux personnes handicapées. Dans le cas contraire, il sera tenu de s'acquitter d'une contribution financière, a-t-elle encore expliqué, à ce sujet. Dans ce cadre, Mme Bendjaballah a indiqué qu'un projet de texte d'application de cet article est en phase de discussion avec les différents départements ministériels, affirmant que des mesures de concertation et de sensibilisation sur la nécessité de l'implication de l'ensemble des acteurs économiques dans ce volet ont été prises. La ministre a abordé, en outre, l'intérêt des pouvoirs publics exprimé en faveur des enfants handicapés, notamment par la mise en œuvre d'une politique destinée à cette catégorie. Dans ce sens, Mme Bendjaballah a estimé que «des progrès considérables» ont été réalisés depuis plusieurs années dans le domaine de la scolarisation des enfants handicapés, notamment depuis la mise en œuvre des textes d'application de la loi 2002. «L'amélioration des conditions matérielles et des aides techniques destinées aux élèves handicapés a permis à un nombre croissant d'élèves d'accomplir leur parcours scolaire avec de meilleures chances de réussite», a-t-elle affirmé. Elle a ajouté que des établissements spécialisés d'accueil et de prise en charge des enfants en situation d'handicap au nombre de 186, accueillent 17 031 enfants au titre de l'année scolaire 2012/2013 et assurent une éducation et un enseignement spécialisés à l'aide de moyens appropriés à chaque type d'handicap. La ministre a estimé qu'au niveau du secteur de la solidarité nationale, beaucoup d'actions peuvent être entreprises mais, a-t-elle poursuivi, elles ne peuvent être menées que dans le cadre d'un travail de coordination avec tous les partenaires, notamment les instituions publiques, le mouvement associatif, les autorités locales ainsi que les élus. Enfin, Mme Bendjaballah a indiqué que la célébration de cette journée internationale, «est une occasion pour évaluer» les réalisations enregistrées au profit des personnes handicapées afin de renforcer les politiques de prise en charge destinées à cette catégorie. APS