Les participants au 1er Congrès international de la Société algérienne de la nutrition (SAN), clôturé jeudi à Oran, ont insisté sur la nécessité d'adopter un modèle méditerranéen de fast food. Les chercheurs, dans le domaine de la nutrition et de la santé, ont expliqué que ce modèle repose, principalement, sur les produits agricoles, les huiles végétales et les poissons nécessaires pour la prévention de certaines maladies. Dans ce contexte, le Dr Hadj Lakehal Belkacem, responsable du département de prévention et de promotion de la santé à l'Institut national de la santé publique, a souligné que le régime alimentaire du bassin méditerranéen est l'un des meilleurs dans le monde, «ce qui nécessite sa préservation» pour la prévention de certaines maladies, notamment l'obésité, favorable à des maladies graves comme le cancer du sein. Pour sa part, la spécialiste en nutrition, le professeur Rabie Bahae, du Maroc, estime que le régime alimentaire, méditerranéen «a prouvé son efficacité» et «son effet positif sur la santé» de l'individu comme modèle «adaptable» et «préventif» de nombreuses maladies liées à la nutrition et à l'alimentation. Le nutritionniste Denis Lairon, de l'Université de Marseille (France), qui a animé une communication sur «l'alimentation durable: concept et pratiques face aux enjeux présents et futurs», a souligné que de nombreuses études ont montré que les personnes qui adoptent la diète méditerranéenne sont moins exposées à l'obésité, aux maladies cardiovasculaires et au diabète type 2. «Les associations et les institutions de la nutrition ont un rôle important de diffusion de la culture du modèle alimentaire, méditerranéen en voie d'extinction devant la prolifération du fast food» dans une société qui «fut dans un passé proche attachée aux repas traditionnels», ont souligné les participants, appelant à «sensibiliser» les propriétaires de ce type de restaurants sur l'importance d'introduire ce modèle dans les sandwichs très prisés par les consommateurs, notamment les jeunes et les enfants. Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part 50 professeurs et chercheurs d'Algérie, de France, du Maroc et de la Tunisie et de 80 laboratoires scientifiques, de nombreuses comunications ont abordé, entre autres, «L'alimentation durable : concept et pratiques face aux enjeux présents et futurs», «les comportements nutritionnels et leurs effets sur le corps de l'enfant et de l'adolescent», «l'obésité» et «l'évolution de la pédiatrie en Algérie». Les participants ont débattu de sujets liés à la «microbiologie au service de la santé humaine», «la phytothérapie et la santé», «les plantes et leur rôle thérapeutique», «la nourriture en Algérie», en plus de l'affichage de posters d'études et d'enquêtes. APS