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Rendre effectives les conventions internationales de lutte contre la violence à l'égard des femmes Appel de l'ONU Femmes à l'adresse du gouvernement algérien
Coordinatrice nationale des programmes de l'ONU Femmes en Algérie, Mme Imène Hayef a lancé, hier, un appel au gouvernement algérien pour tenir ses engagements en matière de lutte contre la violence et toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Cela en insérant dans la législation nationale les textes en relation avec le thème et qui sont contenus dans les conventions internationales signées et ratifiées par l'Algérie. En consacrant aussi des crédits suffisants pour la mise en œuvre des plans et des actions allant dans le sens d'une protection maximum des femmes. Ces dernières, qui restent les premières victimes des conflits déclarés et non déclarés, au sein de toutes les sociétés à travers le monde. Mme Imène Hayef a insisté sur ces mots lors de son intervention aux travaux d'une journée d'études organisée à l'Ecole supérieure de journalisme (ESJ) à Alger, sous le slogan : «Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes». En fait, c'est le titre de la campagne lancée par les Nations unies à travers le monde et visant à «prévenir et éliminer la violence à l'égard des femmes et des filles dans le monde entier». Une manifestation qui a démarré officiellement le 25 novembre dernier à l'occasion de la célébration de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et qui s'étale sur une période de 16 jours. Soit, jusqu'à hier, la veille de la célébration de la Journée internationale des droits de l'Homme. «Cette campagne est orientée vers les jeunes qui sont la force active pour le changement», a tenu à souligner la représentante de l'organisation onusienne, déplorant le peu d'intérêt accordé par les étudiants de l'école à la manifestation. «Je vois qu'il y a très peu d'étudiants dans la salle. C'est bien dommage», a-t-elle dit. Pour son appel adressé au gouvernement algérien, elle précise qu'il est aussi celui du Secrétaire général des Nations unies et de toute l'organisation. «La campagne est sous le slogan : rendre effectifs leurs engagements», a-t-elle précisé. Un message clair envoyé aux représentants des autorités publiques à tous les niveaux, mais aussi aux parlementaires, ceux-là qui légifèrent justement sur les textes de loi de la République. 33% de ces parlementaires sont désormais des femmes, rappelle Mme Hayef, comme quoi c'est aux femmes de défendre, les premières, les droits des femmes.A l'inverse de la représentante des Nations unies, ainsi que du mouvement associatif, Mme Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, ayant procédé à l'ouverture des travaux de la journée, pense que c'est au mouvement associatif d'adhérer à la stratégie gouvernementale en la matière : «Les associations pensent qu'il reste beaucoup à faire. Il est vrai qu'il reste beaucoup à faire en la matière, mais il est aussi nécessaire de consolider ce qui est fait jusque-là. Je demande aux associations d'accompagner la stratégie du gouvernement en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes.» Chacun son langage et sa manière de faire.Par ailleurs, révèle le Secrétaire général des Nations unies, M.Ban Ki-moon, dans une lettre lue par un étudiant de l'école, l'organisation onusienne a décidé, ce mois-ci, de consacrer une somme de 8 millions de dollars pour des actions locales visant les objectifs de la campagne, à répartir à travers 18 pays membres. K. M.