, La Journée internationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes, coïncidant avec le 25 novembre de chaque année, sera célébrée demain à Alger. Sous le slogan «Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes» , l'Organisation des Nations unies (ONU) s'est invitée cette année pour appeler au déploiement de davantage d'efforts afin de contrecarrer ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes. Il est à rappeler que l'ONU avait annoncé le lancement d'une campagne destinée à lutter contre la violence contre la femme à l'horizon 2 015., baséee sur cinq objectifs portant notamment sur «le renforcement des systèmes de collecte des données sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes et des filles». «Dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie et jusqu'à 70 % des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie», a estimé l'ONU dans son rapport rendu public à l'occasion de la célébration de cette journée et repris par l'APS. Avant d'ajouter : «La violence contre les femmes atteint les familles et les communautés à travers les générations et renforce d'autres formes de violence répandues dans la société». Dans un message adressé à la communauté internationale, à l'occasion de la célébration de cette journée, le secrétaire général de l'Onu, M. Ban Ki-moon a appelé les gouvernements, la société civile, les entreprises, les particuliers à «assumer leurs responsabilités pour éliminer la violence à l'égard des femmes et des filles». Il y a lieu de souligner que même si l'Algérie a mis en place une stratégie nationale de lutte contre la violence contre les femmes et les enfants, «visant le renforcement des capacités institutionnelles de la tutelle et celles de ses partenaires, notamment la société civile, dans le domaine de prise en charge», lancé plusieurs campagnes de sensibilisation à travers le territoire national et mis en place des mesures pour adopter des plans d'action nationaux multisectoriels, les résultats escomptés tardent à venir. Ainsi donc, on peut déduire que beaucoup reste à faire. Dernièrement, les résultats de l'enquête présentée par le réseau national des centres d'écoute sur les violences contre les femmes Balsam rappellent la gravité des faits. Menée sur la base d'un échantillon de 546 cas de femmes victimes de violence, 358 soit 65%, sont mariées. Les célibataires viennent en seconde position avec 23% des cas. Les femmes divorcées quant à elles représentent 10% de l'ensemble et les veuves seulement 1%. Le réseau Balsam a suivi ses résultats de recommandations portant sur la nécessité de pénaliser les violences conjugales, d'interdire le mariage par fatiha sans inscription préalable à l'état civil et de renforcer le droit au logement en cas de divorce ou de séparation. En outre, favoriser la création de centres d'hébergement pour femmes victimes de violences, qu'ils soient associatifs ou publics, instaurer des numéros verts, mettre gratuitement à disposition des centres d'écoute et former des psychologues à l'écoute, ont été d'autres recommandations préconisées par le même réseau.