L'hépatite, un terme qui donne des sueurs froides à ceux qui l'entendent. Cette pathologie fait peur, du fait qu'on sait peu de choses des causes de sa survenance, de son évolution et des traitements adéquats. L'hépatite C est la plus redoutée. Chronique, elle peut évoluer vers une cirrhose et même vers un cancer du foie. Les patients ne peuvent que constater leur état, une fois que la maladie est diagnostiquée. Ils sont nombreux à ignorer qu'ils sont atteints d'hépatite, n'en connaissant pas les symptômes. Il n'existe pratiquement pas d'informations sur cette pathologie devenue au fil des ans un véritable problème de santé publique, sur les symptômes qui déterminent chaque hépatite, sur la gravité et sur la chronicité ou non de chacune d'elles. Pas de campagnes de sensibilisation sur les attitudes à éviter pour y échapper, ni sur ce qui favorise sa survenance. L'exemple de la toxicité de certains médicaments sur le foie mérite d'être cité. Nos habitudes sont souvent à blâmer, du fait de notre promptitude à recourir à certains remèdes, notamment aux anti-inflammatoires, aux antalgiques et aux sédatifs. A ce niveau, aussi bien l'automédication que les prescriptions hasardeuses sont à relever. Il n'existe pas non plus de sensibilisation sur les mesures comportementales et d'hygiène alimentaire pour éviter les hépatites virales, ni sur la conduite à suivre en cas d'atteinte. Le taux de prévalence est malheureusement élevé dans notre pays, alors que la prise en charge est loin de répondre aux besoins des patients. Les pouvoirs publics tardent à mettre en place des centres de dépistage et mettent en avant la gravité de la maladie afin que celle-ci soit mieux appréhendée, aussi bien par les autorités compétentes que par les citoyens, notamment les malades. Il reste que le dépistage est un geste à privilégier, étant le meilleur moyen d'éviter cette pathologie, ou en cas d'atteinte, de la diagnostiquer à temps. R. M.