La contamination par le virus de l'hépatite A se fait principalement par voie alimentaire (eau souillée, coquillages, crudités, etc.), ou par transmission féco-orale (« maladie des mains sales »). L'infection est donc étroitement liée aux mauvaises conditions d'hygiène et se retrouve dans les milieux socioéconomiques défavorisés. En revanche, les virus B et C se transmettent par voie sanguine. Un grand nombre de personnes ont été contaminées par des transfusions de sang, avant que des mesures de prévention et de traitement n'aient été prises sur les lots de sang de donneurs au début des années 1990. Actuellement, la transmission se fait principalement par l'intermédiaire d'instruments souillés utilisés par plusieurs personnes : seringues pour les toxicomanes, outils de chirurgie mal stérilisés (attention aux instruments de dentistes, aux outils de circoncision), matériel de tatouage et de piercing, rasoirs, brosses à dents, etc. La contamination par voie sexuelle, et de la mère à l'enfant pendant la grossesse et l'accouchement est possible pour l'hépatite B qui est donc considérée comme une maladie sexuellement transmissible. En revanche, ces modes de transmission sont exceptionnels pour l'hépatite C. Le virus de l'hépatite B a un mode de transmission comparable au VIH, responsable du sida, mais il est 50 à 100 fois plus infectieux, c'est-à-dire qu'en cas de contact, il a 50 à 100 fois plus de chances de s'introduire dans l'organisme et d'y provoquer la maladie. Le virus de l'hépatite A provoque une forme bénigne de la maladie dans la grande majorité des cas : c'est la jaunisse (boussefir) qui guérit spontanément. Les virus de type B et C sont plus redoutables, car ils peuvent évoluer vers des formes chroniques. L'inflammation s'installe durablement, et peut ensuite évoluer vers des formes beaucoup plus graves : la cirrhose et à terme le cancer du foie.