La dégradation du pouvoir d'achat s'est traduite ces dernières années par l'appauvrissement de beaucoup de gens. Pour une raison ou une autre on se retrouve vite dans la rue. Si en été la situation est relativement supportable, il n'en est pas de même en hiver, saison par excellence glaciale ne laissant aucune chance aux sans-abri. Combien d'hommes et de ont été retrouvés inanimés au petit matin après une nuit glaciale passée à la belle étoile et surtout parce que personne ne s'est soucié de leur sort. C'est justement en cette période de tous les risques que la DAS de Béjaïa, soutenue par la Protection civile, la Sûreté de wilaya, le Croissant- Rouge, la Direction de la santé publique (DSP) et l'association Rahma, a entamé une vaste opération de prise en charge des sans-domicile-fixe (SDF). Entamée depuis quelques semaines, celle-ci a pratiquement atteint sa vitesse de croisière touchant pratiquement à toutes les localités urbaines en attendant de s'étendre, et c'est là le souhait de tous, aux localités rurales. Jusque-là, les services de la DAS ont dénombré 20 personnes soustraites par leurs soins à la rue et placées dans le foyer des personnes âgées. Après chaque assistance, un repas, des vêtements chauds, un lit et une visite médicale sont fournis à ces personnes, qui tout en ne demandant pas plus en ces rudes journées d'hiver, reprennent espoir dans une vie qui n'est pas toujours celle qu'elles auraient voulue. Le suivi de l'opération d'hébergement des SDF a été intégré dans les objectifs assignés à la cellule de crise, coordonnée par le wali afin de parer à la situation, née de la dernière tempête. Se voulant continuelle, l'action envers les SDF prend son coup d'accélérateur ces derniers jours. En ce sens, la Direction de l'action sociale envisage de se doter de nouvelles infrastructures d'accueil. Partant d'une conclusion selon laquelle les structures d'accueil actuelles ne répondent pas à la demande, trois établissements seront créés à Akbou, Tichy et Béjaïa. La prise en charge des SDF n'est pas l'unique souci de la DAS. Le cas des mères en détresse est aussi au centre de l'intérêt. Un travail de fond est mené en association avec le mouvement associatif activant sur ce terrain. Une solution palliant l'absence d'un centre d'accueil spécialisé a été trouvée pour la prise en charge de ces qui seront soit hébergées à l'hospice ou dirigées sur le centre des jeunes travailleuses de Tizi Ouzou. Bientôt il sera question du recensement, de l'identification et de l'accueil des enfants livrés à la rue afin de les extraire de la délinquance et les réinsérer socialement et économiquement.