En 2013, le crédit Angem (Agence nationale de gestion du microcrédit) passera de 100 000 dinars à 250 000 dinars sans intérêt pour les jeunes promoteurs des wilayas du Sud. Une décision prise par les pouvoirs publics pour satisfaire les besoins de cette frange de la société, dont la demande a augmenté cette année. Selon le directeur de cet établissement public, M. El Hadi Aouiajia, qui s'exprimait, jeudi, en marge du 3e Salon national de la micro-activité, qui se tient du 27 au 29 décembre en cours, le nombre d'emprunteurs a augmenté grâce à l'allègement des procédures administratives et bancaires. Ce responsable a expliqué que des réunions d'évaluation avec les banques «se tiennent régulièrement pour étudier notamment les délais de remboursement des crédits et le traitement des dossiers». L'Angem, rappelle M. Aouiajia, gère dans le cadre du microcrédit «le prêt non rémunéré pour l'acquisition de matières premières et dont le plafond ne dépasse pas actuellement 100 000 dinars». L'Angem octroie également des financements de type triangulaire (Angem-banque- emprunteur) pour l'acquisition d'un équipement, en plus de la matière première de démarrage, un crédit dont le montant ne doit pas dépasser le seuil de 1 000 000 dinars. Les statistiques avancées à fin novembre par le responsable de cet établissement font état de 439 923 microcrédits octroyés aux jeunes promoteurs. Le nombre de crédits octroyés aux femmes est plus important (267 021, soit 60,70%) que celui octroyé aux hommes (172 902, soit 39,30%), explique encore M. Aouiajia. Les nouveaux projets financés ont créé 659 885 emplois. L'artisanat vient en tête des secteurs dans lesquels évoluent les jeunes emprunteurs, suivi du bâtiment et de l'agriculture. A souligner que le Salon national de la micro-activité, dans sa 3e édition, a ouvert ses portes au Palais des expositions (Safex) avec la participation de près de 200 exposants, dont de jeunes promoteurs, des associations et des institutions. Le but recherché à travers cette manifestation commerciale est de donner l'occasion aux bénéficiaires de ces financements de mettre en avant leur production, de la commercialiser et d'avoir des échanges entre eux. B. A.