Tout semble se dérouler comme prévu pour le Front de libération nationale quasiment assuré de voir l'un de ses élus siéger à la Chambre haute du parlement. Sur les 293 élus, dont 43 pour l'APW, le parti de Belkhadem, qui est déjà majoritaire au niveau de 5 APC en plus de l'APW, semble avoir toutes les chances, voire les raisons, d'ajouter à ses succès électoraux précédents celui aux sénatoriales. Cette assurance se conforte de fait si compte est tenu des propos qui nous ont été rapportés ici et là par les élus FFS, RND, FNA, ANR et MPA, qui affirment avoir pris la décision collégiale de donner leurs voix au candidat du Front. Si cet engagement ne reste pas au stade de l'intention, le rapport de forces s'avère effectivement à l'avantage de Lamine Cheriet, le candidat FLN. Le RND, qui a ses relais au sein d'autres formations politiques, comptera d'ores et déjà sur le soutien du Parti des travailleurs dont la secrétaire générale a appelé officiellement, par un communiqué adressé la veille, ses cadres élus à donner leurs voix au candidat du Rassemblement national démocratique. Il y a lieu de noter que des incidents plutôt anecdotiques ont émaillé le déroulement de l'opération. En effet, le magistrat chargé de la supervision des élections a rejeté l'acte de vote de deux élus dont la transcription des noms et prénoms de la langue nationale vers le français, à ses yeux, ne semblait pas correspondre. Il s'agit d'Abdelmalik traduit par Abdelmalek et Medjmedj en Medjemej. Par ailleurs, le RND a trouvé des difficultés à faire passer le vote de l'un de ses élus qui s'est absenté sans laisser de procuration. Or, l'opération de vote, selon ses encadreurs, devait aller jusqu'à la clôture officielle prévue à 17 h et est susceptible d'être prolongée d'une autre heure tant que les bordereaux de présence n'ont pas été émargés par tous les élus locaux. L'élu en question, qui se trouvait en France, aurait en milieu d'après-midi fait parvenir une procuration établie et authentifiée dans un consulat d'Algérie sur place. C'est dire la considération qu'un élu peut avoir pour un évènement de cette importance dans la vie d'un parti, voire dans celle de la nation. Rappelons enfin que les élections ont eu lieu, contrairement aux années écoulées, au sein de la wilaya et non pas du siège de l'APW.