Photo : Riad Par Youcef Salami L'Algérie disposera à partir de 2014 de 60 millions de m3 de capacités de liquéfaction de gaz naturel (GNL) contre 44 millions de m3 actuellement, grâce à la mise en service de deux nouveaux trains à Skikda et Arzew, selon une source proche du dossier, reprise par l'APS. La mise en service, dans les prochains mois, de ces nouveaux trains de GNL devrait porter la production algérienne à 60 millions de m3, précise la même source. Sonatrach, pionnière de cette industrie, dispose de trois complexes de GNL qui produisent entre 42 et 44 millions de m3 liquéfiés par an. Les deux nouveaux trains qu'elle a réalisés à Arzew et Skikda, seront deux grandes plateformes de traitement des hydrocarbures en Algérie. Le train GNL de Skikda achevé, est en phase d'essais. D'ailleurs, l'une des deux unités sera probablement inaugurée le 24 février prochain, à l'occasion de la commémoration de la nationalisation des hydrocarbures, selon toujours la même source. Le groupe pétrolier Sonatrach envisage aussi de réhabiliter ses trois complexes de GNL en activité pour répondre à ses engagements d'approvisionnement à très long terme. Avec ces nouvelles unités, l'Algérie disposera de meilleures capacités de production de GNL, mais ne sera pas excédentaire, comme l'affirment certains experts. «On nous prédit toujours qu'il y a des surcapacités de production qu'on ne pourrait pas mettre en vente, mais au moment où je vous parle, la demande est très forte, notamment en Asie», avait déclaré en août dernier le P-dg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine. Le marché mondial du GNL a connu en 2011 une forte concurrence avec la mise en production de nouvelles capacités du Qatar et de l'Australie notamment vers le Japon, premier consommateur mondial du gaz liquéfié. En dépit de cette concurrence, Sonatrach a préservé ses parts de marché pour le GNL, estime cette source. Mais sur le marché asiatique, Sonatrach n'est pas parvenue à conclure des contrats à long terme en dépit de bonnes cargaisons de GNL qu'elle a réussi à placer sur ce marché avec des prix très intéressants. «Côté compétition, le marché asiatique reste assez compliqué, c'est un marché qui va rester très fortement guidé par l'ambition de la Chine en matière de consommation de gaz», explique la même source. «A l'heure actuelle, la Chine n'a pas d'ambition claire de basculer vers le gaz naturel. Elle dispose de 150 milliards de tonnes équivalent charbon de réserves et dans peu de temps, elle va développer ses propres gaz de schiste», ajoute-t-elle. L'Algérie devait conclure, ces dernières années, un certain nombre de contrats de GNL avec des pays asiatiques dont le Pakistan. Les contrats à long terme que le pays veut décrocher s'éloignent, à mesure que se multiplient les fournisseurs. La concurrence est rude entre pays gaziers sur le marché européen. Et, elle ne l'est pas moins sur celui asiatique. Elle pourrait s'exacerber, à l'avenir, avec l'entrée en lice de nouveaux producteurs de schiste.