Le début de l'année 2013 marque aussi celui de la quatrième année du quinquennat 2010-2014. Théoriquement, 80% des projets inscrits dans le cadre de ce programme, doté de 286 milliards de dinars, devraient être achevés pour passer au cinquième restant. Mais, ce n'est pas le cas. On en est toujours dans la phase du parachèvement des projets du précédent quinquennat, c'est-à-dire 2005-2009. Les retards sont énormes et ne font que s'accumuler. Ce qui fait qu'en matière de bilans, rien de particulier à signaler du côté positif. Les aspects négatifs sont plus importants. Les années du quinquennat se suivent et se ressemblent. Très peu d'avancées dans les chantiers lancés, alors que d'autres attendent toujours le démarrage. Juste des effets d'annonces sans lendemain. Les exemples sont nombreux et touchent beaucoup de secteurs. Et pourtant, ce ne sont pas les financements qui manquent, ni les enveloppes consacrées aux dépenses supplémentaires engendrées par ces retards qui n'en finissent pas. Ce qui montre encore une fois que les coûts des grands projets publics ne sont pas maîtrisés. Si au moins les résultats étaient là pour faire de l'ombre sur cette lacune et montrer que les choses avancent un tant soit peu sur le plan économique. Or, on est bien loin d'un tel constat. Que ce soit en 2010, première année du quinquennat, en 2011, en 2012, les changements se limitent à quelques réalisations. Devrait-on s'attendre cette année, celle qui nous sépare des présidentielles de 2014, à ce que les chantiers s'accélèrent à la lumière de toutes les annonces faites depuis le remaniement ministériel de septembre dernier ? Depuis sa nomination à la tête du premier ministère, Abdelmalek Sellal a multiplié les déclarations portant sur les promesses de relance industrielle. De même qu'il a multiplié les annonces portant sur les mesures d'amélioration du climat des affaires. Exemple : l'instruction adressée aux banques pour la facilitation de l'accès aux crédits à l'investissement et qui prend effet à partir d'aujourd'hui. Citons également les décisions ayant trait à la libération des assiettes foncières pour l'industrie. Lors de sa visite à Saïda, Sellal est même allé loin en annonçant que l'Algérie est en voie de retrouver sa base industrielle. Une base perdue au fil des ans, et dont la reprise a besoin d'être accompagnée par un suivi rigoureux de l'application des mesures annoncées. Sinon, il ne faudrait pas s'attendre à des miracles. Deux mille treize finira par ressembler à toutes ces années perdues pour l'économie nationale. Ce suivi n'est pas du ressort du gouvernement uniquement, mais de tous les acteurs du monde des affaires, des autorités locales nouvellement élues, des experts et même des citoyens. Chacun doit mettre la main à ce gigantesque chantier de la relance économique. S. I.