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La France s'engage dans un terrain miné
Ne laissant aucune chance à une solution politique et provoquant Ansar Eddine
Publié dans La Tribune le 12 - 01 - 2013

Bamako a décidé de violer la trêve signée avec Ansar Eddine et le Mnla et à engager ses troupes dans une confrontation déséquilibrée avec Ansar Eddine mieux équipé et mieux placé pour repousser l'attaque de l'armée malienne et la traquer dans ses retranchements. Ansar Eddine, en piètre tacticien politique, est tombé dans le piège tendu par Bamako qui a provoqué le groupe armé à dessein. La célérité avec laquelle la réaction française a été faite, ne laisse aucun doute quant à la préméditation de l'intervention de l'armée française. L'effet de surprise de l'offensive franco-malienne a dérouté Ansar Eddine qui a perdu beaucoup d'éléments mais la guerre ne fait que commencer. Les résultats réalisés par la coalition franco-malienne sont dus essentiellement à la naïveté des éléments d'Ansar Eddine qui ne maîtrisent pas la guerre de front. Plus les jours passent, mieux ces derniers vont revenir à la tactique de la guérilla urbaine. En rase campagne, Ansar Eddine, Aqmi et le Mujao n'ont aucune chance face à la force de frappe des avions et de l'artillerie lourde. C'est pourquoi, les islamistes vont utiliser les populations des villes comme boucliers humains ce qui risque de faire beaucoup de victimes parmi les populations civiles et transformera cette confrontation en une guerre d'usure de longue haleine.
Ce qui est certain, c'est que les troupes engagées ne s'arrêteront pas à la ligne de démarcation qu'est le fleuve Niger. Mais la coalition franco-malienne, attendra l'arrivée des renforts des pays de la Cédéao avant de commencer la longue reconquête du nord. Au plan militaire, une fois le fleuve Niger franchi, les questions sérieuses se poseront. Est-ce que la coalition ciblera le Mnla ? Si les troupes étrangères feront tout pour minimiser la menace d'une alliance objective de tous les groupes armés activant dans le nord, l'armée malienne risque d'entraîner le Mnla dans une guerre qu'il ne souhaite pas. Les autorités maliennes ne semblent pas disposées à négocier avec le Mnla encore moins à reconnaître les droits légitimes des populations touarègues et autres minorités alliées aux Touareg. Si cette ligne rouge est franchie par les troupes maliennes, c'est toute la coalition qui risque de s'embourber dans une guerre d'usure.
De fait, le Mujao et Aqmi vont s'allier à Ansar Eddine et porteront ainsi la guerre dans les villes notamment de Tombouctou et de Gao et éventuellement de Kidal. Dans ce genre de situation, l'aviation et l'artillerie lourde deviennent obsolètes et ce sont les troupes au sol qui vont s'engager dans de véritables batailles de rues avec toutes les conséquences dramatiques qui en découlent comme on le constate en Syrie.
Au plan politique, l'intervention militaire aura donc fait capoter tous les efforts, non seulement de neutralisation militaire d'Ansar Eddine et du Mnla mais de les rallier à une lutte efficace contre Aqmi et le Mujao. Ansar Eddine et le Mnla sont des Touareg, enfants de l'Azawed, qui ont des prolongements de filiation au sein des tribus de la région et des liens d'alliance avec d'autres ethnies comme les Arabes et les Peuls. Leur maîtrise du terrain et leur connaissance de la composante, la structuration et l'emplacement des éléments d'Aqmi et du Mujao auraient été d'un grand apport pour combattre les groupes terroristes.
En conséquence, l'intervention militaire précipitée dans le nord du Mali, ne vise donc pas à combattre le terrorisme mais à occuper un espace stratégique. Le terrorisme n'est qu'un alibi mis en place depuis longtemps pour un objectif bien déterminé.
A. G.


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