L'Association algérienne des entrepreneurs algériens (Agea) a organisé, hier, une rencontre-débat sur la situation qui caractérise le secteur du Btph. Pour cette association, les entreprises activant dans ce secteur subissent des charges fiscales énormes. Parmi les axes à revoir, l'Agea évoque entre autres l'IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés). «Ce barème actuellement mis en application est assez élevé. Pour cela, il est demandé aux pouvoirs publics une révision à la baisse» soutient l'Agea. S'agissant des charges parafiscales, la part patronale en vigueur étant de 26%, l'Agea demande à ce qu'elle soit ramenée à 18% soit un abattement de 08%. «Les cotisations de la Casnos ont enregistré une augmentation par rapport aux années écoulées. De ce fait, l'Agea demande une clarification sur les 15%. Il est très souhaitable de revoir à la baisse le barème actuellement appliqué», soutient cette association. Concernant le délai de paiement des factures, l'Agea demande la réadaptation des conditions de délai de paiement des factures conformément aux conditions nouvelles de l'avancée technologique quelle que soit la localisation du projet. L'autre volet abordé est l'absence de la main-d'œuvre qualifiée. Pour l'Agea «la situation est paradoxale et inquiétante». Alors que le nombre de jeunes au chômage a atteint des proportions alarmantes, des entreprises du Btph peinent à trouver le plus petit ouvrier qualifié pour leurs chantiers de construction, estime cette association. «Tous les entrepreneurs du Btph se plaignent du manque de main-d'œuvre qualifiée. Trouver aujourd'hui un maçon, un plâtrier, un carreleur, un plombier, un artisan ébéniste, un peintre est très difficile ou relève carrément de l'impossible», soutient-elle plus loin. «L'Agea souhaite une convention de partenariat avec le ministère de la Formation professionnelle pour la formation des formateurs afin d'assurer un meilleur encadrement des stagiaires issus de ces institutions. Il est temps qu'on sorte de la léthargie et qu'on essaye d'avancer pour faire bouger les choses». Dans le même sillage, l'Agea note qu'il faut élaborer un véritable plan de formation spécifique au Btph pour fournir la main-d'œuvre qualifiée. «Il nous faut un rétablissement de la formation professionnelle dans sa vocation originelle, en réhabilitant les métiers de l'artisanat traditionnel, en revalorisant, en développant les autres métiers manuels du Btph», recommande l'association qui a organisé hier un débat sur le code des marchés publics et la loi de finances 2013. S. B.