L'association des entrepreneurs algériens, AGEA établit ses recommandations qu'elle adresse aux pouvoirs publics. Celles-ci résument, entre autres, l'entreprise du BTPH et ses difficultés. Dans son communiqué, l'AGEA insiste sur "la participation des associations professionnelles aux commissions ministérielles dans le cadre de l'étude des textes réglementaires relatifs à la profession avant leur adoption". L'association, que préside Kheloufi Mouloud, édicte plusieurs points, dont la question des charge fiscales et parafiscales et propose "un allègement de taxe (soit 1% au lieu de 2%) en matière de TAP, souhaitant que celle-ci soit "retenue à la source". L'organisation patronale estime I'IBS comme étant "un volet qui demeure assez lourd et fragilise l'entreprise", relevant que "ce barème actuellement mis en application est assez élevé" et demande "sa révision à la baisse". Il en est de même pour les charges parafiscales, à l'instar de la Cnas dont "la part patronale en vigueur est de 26%" et que l'AGEA demande "à ce qu'elle soit ramenée à 18%, soit un abattement de 8%". L'association demande aussi un "allègement" en ce qui concerne la Cacobatph dont la charge sociale est actuellement de 12,21% et que l'AGEA souhaite voir réduite à 10% tout en repositionnant "la Cacobatph dans la nouvelle ère économique pour la débureaucratiser". C'est aussi le cas pour la Casnos dont les cotisations auraient "enregistré une augmentation par rapport aux années écoulées" et qu'il serait judicieux d'"en revoir le barème actuellement appliqué à la baisse". En matière de crédits bancaires, l'AGEA déplore l'exigence imposée par les banques qui posent la condition d'"une sûreté réelle (hypothèque d'un bien)", expliquant que "dans le cadre du BTPH, les entreprises titulaires d'un marché à titre unique peuvent nantir ce marché au profit de la banque. Ce nantissement, ajouté à l'assurance du projet, serait à notre sens suffisant pour débloquer les différentes formes de crédit adéquates sans pour cela exiger une sûreté réelle (garantie). Parmi les points relevés par les entrepreneurs affiliés à cette association, subsiste celui des délais de paiement des factures. A cet effet, "l'AGEA demande la réadaptation des conditions de délai de paiement des factures conformément aux conditions nouvelles de l'avancée technologique, quelle que soit la localisation du projet". Arrive enfin la question cruciale relative aux matériaux de construction et là encore l'AGEA vient mettre en avant l'un des problèmes liés au bâtiment. Il s'agit du ciment, des enduits en ciment et des agrégats. A ce propos l'AGEA recommande d'"encourager la création d'entreprises spécialisées dans la vente de béton prêt à l'emploi", d'"instaurer une culture d'achat direct de béton prêt à l'emploi chez les bâtiments et chez les particuliers" et demande "de libérer les initiatives aux entreprises grandes consommatrices de ciment pour entreprises et investir dans le secteur de la production de ciment". En ce qui concerne les enduits en ciment, M. Kheloufi conseille d'"encourager les