La Confédération africaine de football a congédié l'arbitre égyptien Jehad Gerisha, qui a officié la rencontre Zambie-Nigeria, comptant pour le premier tour de la CAN- 2013. Cette lourde sanction a été prononcée suite à un penalty controversé accordé aux chipolopolo, qui en ont profité pour égaliser à cinq minutes de la fin de l'empoignade. Dans la même foulée, la commission d'arbitrage de l'instance africaine a aussi décidé de geler la participation du referee malgache, qui a dirigé la seconde rencontre des Fennecs face aux éperviers du Togo. La prestation d'Amada Nampiandzara a été, en effet, désastreuse pour l'équipe algérienne qui a été spoliée d'au moins trois penalties ; un arrêt du ballon de la main par un défenseur et deux coups francs dans la surface de réparation, synonyme de tirs aux buts. Malgré sa proximité de l'action, Nampiandzara avait curieusement ignoré le règlement qui s'imposait. Frustrée par la non-validation de son but égalisateur face à la Côte d'Ivoire, la sélection du Togo a attribué son échec à la partialité de l'arbitre. «Ce qui se passe est inadmissible ! Il y a des règles du football qui n'ont pas été respectées. Je ne vais rien dire de plus !», fulmine Didier Six, le driver togolais, à l'issue de la rencontre. Lors du match Algérie-Côte d'Ivoire, le gabonais Otogo-Castane avait sifflé deux penalties pertinents pour les Verts, sanctionnant des tacles dangereux dans les 18 mètres. Mais il avait oublié de brandir les cartons jaunes qui vont avec. Le même arbitre avait aussi accordé une touche de main du gardien ivoirien en dehors de sa zone, en omettant de prononcer l'avertissement automatique qui accompagne pareil cas. Beaucoup d'autres coachs et responsables des 16 sélections qualifiées ont émis des réserves contre les directeurs de jeu, en soulignant souvent leur manque d'expérience et, parfois, leur parti pris. Le premier tour de la CAN-2013 a été ainsi marqué par des erreurs d'arbitrage scandaleuses, des hésitations frustrantes et une passivité nocive pour le bon cours du jeu. Joueurs et techniciens s'en sont plaints, car les décisions hasardeuses des arbitres ont visiblement influé sur les résultats de nombre de confrontations décisives. Le président de la fameuse commission d'arbitrage, le tunisien Tarek Bouchemaoui, est même soupçonné d'usurpation de fonction pour favoriser son pays d'origine et les techniciens de même nationalité. Comme lors des éditions précédentes, le mauvais arbitrage et le jeu malsain des coulisses ont quasiment gâché cette phase des poules. Les excuses a posteriori de la CAF aux sélections lésées ne changent absolument rien au problème. Il ne suffit pas de renvoyer des arbitres, qu'on a consciemment choisis pour leur inexpérience ou leur servilité, il faut taper plus haut pour changer cette triste réalité. A ce même sujet, la CAF a aussi les moyens pour promouvoir les échanges et la coopération avec d'autres confédérations continentales. Une telle initiative participera, à coup sûr, à créer l'émulation nécessaire pour élever le niveau de l'arbitrage africain. K. A.