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Le FFS pose la problématique de la vulnérabilité sécuritaire, économique et politique de l'Algérie Dans une résolution politique adoptée en conseil national
Photo : M. Hacène Par Amar Rafa Le Front des forces socialistes (FFS), a «accueilli avec soulagement la neutralisation des terroristes par les forces spéciales de l'Armée nationale et la libération des otages, dont une écrasante majorité de nos compatriotes», en soulignant que, «ce que vient, brutalement, nous rappeler cette agression terroriste, c'est la grande vulnérabilité sécuritaire, économique et politique de notre pays». Dans son intervention devant le conseil national, réuni en session extraordinaire le vendredi 1er février, le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, a rappelé que son parti et d'autres n'ont cessé d'interpeller les pouvoirs publics, sur «l'absence de démocratie et de libertés, le népotisme, la corruption, l'exercice du pouvoir en dehors de tout cadre institutionnel et en dehors de tout contrôle, la marginalisation des élites et le mépris des populations», et a indiqué, que «ces facteurs, aujourd'hui cumulés, menacent dangereusement la stabilité du pays et son devenir». Le premier secrétaire du plus vieux parti de l'opposition, qui a en effet, invité les membres de l'instance nationale à débattre de l'attaque de Tiguentourine à In Aménas, a mis l'accent sur «la gravité et le caractère sanglant de l'attaque elle-même, et plus globalement sur le contexte dans lequel elle s'est produite». Tout en faisant remarquer que «trop de zones d'ombre» entourent encore l'opération, pour «permettre de mesurer tous ses tenants et aboutissants». M. Laskri, a toutefois, relevé, «les graves défaillances dans la sécurisation d'un site stratégique qui aurait dû être autrement mieux protégé compte tenu de son caractère vital pour l'économie nationale, mais aussi à cause de sa proximité avec les frontières», notamment avec la Libye, depuis l'intervention de l'Otan. Un sujet sur lequel, se penchera à l'avenir le parti, notamment sur les évènements qui ont bouleversé la région ces derniers mois et «qui ont transformé les aspirations démocratiques des peuples, en lutte contre des régimes autoritaires et corrompus, en un épouvantable chaos sanglant». Le premier responsable du FFS considère qu'il s'agit d'un «chaos qui sert en premier lieu les intérêts sordides des puissances, leur interventionnisme néo-colonial et entretient leur industrie de guerre. Un programme qui peut rejoindre celui des factions les plus antinationales au sein même des régimes autoritaires qui ont conduit leurs pays à la catastrophe». Le même constat s'applique aussi, à l'intervention française au Mali, affirme M. Laskri, arguant, qu'il s'agit d' «une question qui va influer, directement et indirectement, sur la situation nationale». Aussi, le premier secrétaire du FFS, considère que cette influence est «déjà à l'œuvre» à travers l'attaque terroriste de Tiguentourine mais également «des pressions terribles sont exercées sur le pouvoir algérien pour obtenir- voire forcer- sa participation militaire à la guerre en cours». En mettant en garde contre cette éventualité, Ali Laskri a d'autre part, estimé que, «l'état de déliquescence politique et économique du pays ferait d'une telle décision, si elle venait à être prise, la porte ouverte à des malheurs encore plus grands que ceux qui lui ont été imposés durant la sale guerre des années 90». Cette question et d'autres, ont été soulevées par le conseil national du FFS dans sa résolution politique, concernant la situation au Mali et les événements de Tiguentourine, qui a été adoptée en session extraordinaire. La plus haute autorité entre deux congrès du parti, considère que, l'intervention française au Mali et l'attaque du site de Tiguentourine soulèvent des questions fondamentales pour notre pays, au sujet notamment de, la souveraineté nationale et l'autonomie de décision de l'Algérie, la protection des intérêts nationaux, et l'aptitude des autorités du pays à construire des consensus autour de ces questions, ainsi que, l'implication et la participation des Algériennes et des Algériens dans les décisions concernant aussi bien notre politique intérieure qu'extérieure.