Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Du 19 au 23 février prochain, le 2e Salon international de l'aménagement et de la décoration «Al Manzel» ouvrira ses portes au pavillon «U» de la Safex, Pins maritimes à Alger, à l'initiative de l'agence de conseil en communication «Algency», en partenariat avec la représentation commerciale tunisienne à Alger. Un événement d'importance majeure pour les professionnels du domaine, mais aussi de simples citoyens désireux de découvrir les nouveautés dans le domaine. La manifestation est sponsorisée par Sonatrach et parrainée par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Plus de 70 entreprises algériennes et tunisiennes devraient être au rendez-vous. Elles se partageront un espace de 3 000 m2 mais pour des opportunités d'affaires et de partenariat qui s'étendraient jusqu'au-delà des frontières des deux pays et pour plusieurs années. D'ailleurs, parallèlement au salon, une rencontre professionnelle algéro-tunisienne aura lieu le 21 février à l'hôtel Hilton. Elle portera sur le même thème et plus précisément les moyens de développer le partenariat dans le domaine entre les deux pays. Lors d'une conférence de presse tenue hier à El Hamma, Fodil Seddiki, directeur d'Algency, a affirmé que cette manifestation est aussi un challenge, autant que l'a été la première édition, pour la simple raison que l'investissement dans ce créneau est très peu abordé en Algérie. Le représentant de l'agence organisatrice de l'événement insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un salon d'aménagement et de décoration mais aussi d'artisanat et surtout de design. Un concept qui n'est pas nouveau en Algérie, mais qui n'intéresse pas grand monde parmi les concernés directs, encore moins les autorités publiques qui, désormais, doivent engager sérieusement la réflexion sur les moyens de le développer. Le parrainage du ministre du Tourisme est une bonne action, de même que le sponsoring de Sonatrach, mais cela reste insuffisant. «En matière de design, l'offre est très faible. Pourtant, la demande, il y en a» a relevé le responsable d'Algency. Et ce dernier de poursuivre : «Nous avons l'Ecole nationale des beaux-arts. Des responsables et des élèves de cette école seront d'ailleurs à notre rendez-vous pour des conférences. Toutefois, l'école seule ne pourrait répondre à la demande en matière de formation. Il faut créer d'autres écoles et des centres de formation en design pour pouvoir répondre à la demande croissante en la matière.» Côté tunisien, Riadh Bezzarga, directeur de la représentation commerciale tunisienne à Alger, affirme avoir la chance de connaître l'ensemble des régions du territoire algérien : «Moi, j'ai vu des Algérie, pas une seule Algérie. Chaque région est unique par ses richesses culturelles. Nous devrions tirer profit de cette diversité. C'est à partir de là que nous pourrions développer davantage nos projets d'investissement et nos accords de partenariat», a-t-il dit. Et de poursuivre : «Nous avons identifié les secteurs porteurs. Les régions porteuses. 75 PME tunisiennes investissent actuellement en Algérie. Notre ambition est d'arriver au double d'ici trois ans».