Plus qu'une simple association culturelle, Générations Oranaises (GO) se veut l'émanation d'un mouvement de jeunes désireux de promouvoir la vie socioculturelle à Oran notamment à travers la mobilisation et l'encadrement de jeunes talents artistiques et l'organisation régulière de manifestations socioculturelles. «Go a pour but l'animation culturelle en milieu jeune et la promotion de la culture par l'activité artistique à travers la création d'ateliers (ateliers photos, théâtre, musique, dance et cinéma). GO se veut être un espace d'encadrement, d'échange et de rencontres entre jeunes», peu-ton lire sur le site web de Générations Oranaises (générationsoranaises. e-monsite.com).Née il y a un peu plus de quatre ans de la conviction de jeunes issus d'une dizaine d'associations que «l'on est jamais bien servi que par soi-même», GO s'est fixée pour principaux objectifs, outre l'animation culturelle, de développer l'esprit de bénévolat chez les jeunes, de promouvoir les patrimoines, matériel et immatériel de la ville et de soutenir la création artistique des jeunes Oranais. Et sans aller jusqu'à dire qu'elles ont bouleversé le quotidien oranais, force est de constater que grâce à l'appui actif d'associations culturelles locales plus matures, Générations Oranaises a déjà réussi l'exploit de réunir les jeunes à de nombreuses manifestations culturelles qui - si elles n'ont pas toujours suscité l'intérêt des médias- sont diffusées sur la formidable plateforme de partage qu'est Internet. De l'Urban Show qui, le 30 avril 2009 sur les hauteurs de Santa Cruz, a permis aux jeunes amateurs d'étaler leurs talents artistiques dans le théâtre, la musique et la danse à la rencontre, beaucoup plus sérieuse, autour des violences faites aux femmes qui a eu lieu en novembre 2012, GO ont organisé - ou été impliquées- dans de nombreuses manifestations socioculturelles ou sportives dont le Triathlon de la ville d'Oran au complexe des Andalouses, la traversée internationale de la baie d'Oran en Kayak, la production du court métrage Je rap donc j'existe, le festival de Court métrage à la Cinémathèque en mars 2010, des opérations nettoyage de sites historiques, le festival Pocket film à l'Institut de français de nombreux spectacles musicaux mais aussi quelques stages de formation en danse, théâtre et audiovisuel. Ce qui n'est pas rien dans une wilaya où les opportunités de formation dans les arts sont quasi-inexistantes. Evoluant dans un environnement encore très peu favorable à la libre entreprise et à la création, les membres de GO luttent pour accomplir ce que de très nombreux jeunes ont essayé de réaliser depuis l'ouverture du champ associatif des années 1990 : se ménager plus d'espaces d'expression et de réalisation de soi. La mission est dure mais pas impossible.