Après deux reports suite à des soucis financiers, la 4e édition du Colloque international dédié à Kateb Yacine se tiendra bel et bien cette année et cela du 24 au 27 février, à Guelma. En effet, cette rencontre qui devait se tenir du 2 au 4 novembre 2012 a été d'abord reportée au 28-30 janvier 2013, avant d'être fixée à la date annoncée. Ayant pour thème «Kateb Yacine et le mouvement national», ce rendez-vous très attendus par les férus du poète, auteur et dramaturge verra cette année une grande participation internationale, avec au programme des conférences données par des spécialistes de l'œuvre katébienne. Annoncé par l'APS, le programme de ce 4e Colloque prévoit pas moins d'une douzaine de communications qui seront données à la salle de cinéma El Intissar, selon la déclaration de Mohamed Mennani, chargé de la communication et membre du comité scientifique du Colloque, qui ajoute que plusieurs invités des universités de France et de Tunisie participeront à ce colloque aux côtés des universitaires d'Oran, de Tiaret, de Guelma et d'Alger. Parmi les participants, on citera le professeur Charles Bonn, de l'Université de Lyon (France), qui donnera une communication intitulée «Mythes et légendes dans Nedjma de Kateb Yacine», alors que M. Mahieddine Kadi, de l'Université d'Oran, traitera de «La contribution des Béni Keblout (tribu de Kateb Yacine) dans la résistance nationale». La même source a souligné que les participants mettront l'accent sur la dimension patriotique dans l'œuvre et le parcours intellectuel de Kateb Yacine, à travers des approches analytiques et des lectures de son œuvre. Rappelons que cette 4e édition du Colloque international de Guelma sur Kateb Yacine, organisé par l'Association de promotion du tourisme et de l'action culturelle, sous le patronage du ministère de la Culture, s'inscrit dans le cadre des manifestations marquant la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance. Honoré partout dans le monde et à maintes reprises dans son pays, Kateb Yacine reste l'un des symboles de la résistance algérienne. Dans ses romans comme sur les planches du théâtre, l'artiste a su porter loin la voix de son peuple et rendre hommage au combat de sa tribu. Cependant, rares sont les spécialistes qui se soient penchés sérieusement sur l'analyse de son œuvre et de son personnage atypique qui, plus d'une vingtaine d'années après sa disparition, continue de fasciner. W. S.