Photo : S. Zoheir Par Smaïl Boughazi Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, a indiqué, hier, qu'un comité sera installé prochainement afin de se pencher sur la question de l'environnement des affaires en Algérie. Le ministre a précisé, en marge d'un atelier sur la sous-traitance organisé à Alger, que cette question sera étudiée sérieusement avec toutes les parties concernées notamment les organisations patronales et l'Union générale des travailleurs algériens afin d'améliorer la position de l'Algérie dans ce créneau, classée d'ailleurs à la 152e position dans le rapport Doing Business 2013 de la Banque Mondiale. Justement, Rahmani a réagi à ce classement estimant qu'il est «injuste et illégitime» puisqu'il ne reflète pas les efforts consentis par notre pays pour faciliter la tâche aux investisseurs et opérateurs économiques. Le ministre, qui n'a pas voulu donner plus de détails sur ce comité, a cependant promis des mesures «sérieuses et réalistes», lesquelles seront annoncées incessamment. «Aujourd'hui, il existe un décalage entre la dynamique industrielle et le monde des affaires», a-t-il dit, à ce propos. Il y a lieu de rappeler, dans ce sens, que le rapport Doing Business 2013 a classé l'Algérie à la 152e position sur 185 pays étudiés, alors que d'autres pays de la région sont mieux lotis à l'image du Maroc (97e place), la Tunisie (50e rang), ou l'Afrique du Sud (39e position). Le président du Forum des Chefs d'Entreprises (FCE), Rédha Hamiani, s'est également exprimé sur cette question, affirmant que son organisation fera partie du comité en question et travaillera en collaboration avec le gouvernement afin de proposer des solutions. Par ailleurs, la rencontre d'hier, consacrée à la sous-traitance dans la filière de l'automobile, a réuni plusieurs organismes étatiques, des responsables de petites et moyennes entreprises et des donneurs d'ordres afin d'aplanir les difficultés et les obstacles rencontrés par les PME dans ce domaine. La filière automobile qui a connu un certain dynamisme après la signature de plusieurs contrats avec des marques étrangères a été au centre des débats. Pour le ministre de l'Industrie, cette filière qui s'est dotée de quatre plateformes notamment l'usine de Renault et le partenariat lancé entre Daimler-Benz et le gouvernement pour la fabrication de camions et bus, nécessitera un réseau d'entreprises sous-traitantes qui est entrain de se constituer. Rahmani fera savoir dans ce cadre que plusieurs mesures ont été décidées à cet effet, notamment la création d'un fond d'amorçage qui sera géré par l'Andpme et destiné à soutenir les PME sous-traitantes dans le coaching technique et financier, la formation, la certification etc... Elle a été chargée également de créer un programme pilote pour la modernisation et la mise à niveau des PME sous-traitantes. Pour le projet Renault, une dizaine de PME ont été déjà retenues pour fournir des pièces à l'usine. Selon les responsables du projet, 30 autres PME ont fait l'objet d'une visite afin de les intégrer dans le réseau. Renault Algérie Production qui a présenté une communication, sur ce point, compte soutenir et appuyer les PME concurrentielles.