Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement M. Cherif Rahmani a déclaré, hier, en marge d'une cérémonie de remise du prix algérien de la qualité que "Contrairement à ce qui se fait au Maroc, où ce sont des unités étrangères, ici, ce sont des unités algériennes où l'investisseur est dans le capital avec nous et prend tous les risques", explique-t-il en faisant référence à la future usine automobile que doit réaliser le français Renault en Algérie. M. Rahmani a souligné, par ailleurs que le projet algéro-américain de fabrication de tracteurs à Constantine qui vient d'entrer en production et à la future usine automobile que doit réaliser le français Renault en Algérie, sont "des unités algériennes". Quant aux détails sur cette future usine automobile Renault en Algérie, dont un accord sera signé aujourd'hui lors de la visite du président français François Hollande à Alger, M. Rahmani a répondu : "Ce qu'a dit M. Sellal suffit". Et là, il est important de rappeler que le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a confirmé lundi soir à la télévision France 3, la signature d'un contrat entre Renault et la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), lors de la visite de Hollande à Alger. L'usine de fabrication de véhicules Renault, financée à hauteur de 51% par l'Algérie et 49% par Renault, sera implantée à Oran et emploiera quelque 6.000 travailleurs. Le ministre s'est également refusé à commenter des informations rapportées par la presse en France sur une possible participation de l'Algérie dans le capital du groupe automobile français Peugeot. "Je ne parle pas des industries étrangères en Algérie. Ne vous laissez pas abuser par des informations qui viennent d'ailleurs. Ecoutez ce que vous disent les médias algériens", a-t-il répondu. Selon M. Cherif Rahmani, le développement de la sous-traitance dans la mécanique autour de l'usine de Constantine qui fabrique des tracteurs sous la marque américaine Massey Ferguson ou la future usine Renault, vise à limiter les importations car, a-t-il souligné, "l'automobile, le tracteur ou le produit pharmaceutique doit être de qualité". Des formations dans le domaine de la mécanique seront aussi prévues tant au niveau des usines qu'au niveau des entreprises de sous-traitance, parallèlement à la création de centres de formation spécialisés dans cette filière industrielle. "Il y aura des centres de formation qui seront dédiés à l'apprentissage de la mécanique, et de l'automobile en particulier où des jeunes seront formés par des experts étrangers sur les technologies et le savoir-faire", a-t-il expliqué. D'autre part, une trentaine d'entreprises sous-traitantes dans la mécanique ont été retenues dans le cadre des projets du développement de l'industrie mécanique et automobile réalisés avec des partenaires américains et français, a indiqué hier, M. Cherif Rahmani. Spécialisées dans la fabrication des composants, éléments et pièces de rechange utilisés dans le machinisme agricole et l'automobile, ces PME privées bénéficieront "d'une mise à niveau financière et technique en Algérie et à l'étranger avec l'aide de l'expertise étrangère", a déclaré le ministre à des journalistes en marge d'une cérémonie de remise du prix algérien de la qualité. M. Rahmani a également affirmé que l'Algérie s'est dotée d'une stratégie de relance de son industrie mécanique "filière par filière", relevant l'importance d'une telle démarche sur l'emploi et l'acquisition du savoir-faire industriel. "L'industrie automobile permet de créer des milliers d'emplois, elle a un effet démultiplicateur et structurant sur le territoire, comme elle introduit un savoir faire et un esprit industrieux ce qui permet de faire évoluer le savoir-faire algérien", a insisté le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement M. Cherif Rahmani.