Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun A l'occasion de l'assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne de football (FAF), qui s'est tenue mercredi dernier à Oran, et durant laquelle les bilans, moral et financier, de l'année 2012 ont été adoptés à l'unanimité, le président de l'instance, Mohamed Raouraoua, s'est exprimé sur la situation du football national sous ses différents aspects. Dressant un bilan succinct de ce précédant mandat, celui-ci a appelé les uns et les autres à avoir une vue globale de la chose footballistique dans le pays, dont la sélection nationale senior n'est qu'un élément parmi d'autres. La FAF avait essuyé des critiques après l'élimination précoce de la dernière CAN. Tout en exprimant, encore une fois, son soutien au coach Vahid Halilhodzic, l'orateur n'a pas été tendre envers certains entraîneurs locaux, ceux qui n'ont cessé de s'attaquer au sélectionneur national, en disant qu'ils «feraient mieux de contribuer à élever le niveau du football national». Il donnera, à cet effet, les exemples des sélections U-17 et U-19 qui, selon lui, ont bénéficié des moyens nécessaires sans pour autant arriver à des résultats satisfaisants. «Il y a 40 000 juniors et 35 000 cadets et les différents staffs n'ont pas été capables de trouver des onze compétitifs», lancera-t-il. Répondant toujours aux critiques, notamment celles concernant les dépenses, jugées colossales, liées à la sélection nationale, M. Raouraoua a affirmé que la dernière CAN n'a rien coûté à la FAF. «La Confédération africaine (CAF) nous a remis un chèque de 780 000 dollars», a-t-il signalé, avant de rappeler que l'instance footballistique n'a pas jusque-là touché à un centime de l'argent des subventions étatiques, d'ailleurs, comme il le précise, insuffisantes par rapport aux besoins. L'intervenant indiquera, à ce propos, que le budget alloué à la FAF est de l'ordre de 3,5 millions de dollars, alors qu'en Tunisie et au Maroc il avoisine les 12 millions de dollars. M. Raouraoua a appelé, dans ce sens, «ceux qui pensent qu'ils peuvent faire mieux à se présenter aux élections». En somme, toujours par rapport au bilan, le président de la FAF a réaffirmé, que durant ce mandat, il y a eu deux qualifications à des CAN (2010 et 2013) et une à un Mondial, avec des prestations différentes. Néanmoins, pour lui, quels que soient les résultats d'une EN, cela ne saurait faire oublier l'essentiel : la formation des joueurs, entraîneurs et arbitres, entre autre, ainsi que l'organisation et la restructuration des différentes instances ayant en charge la gestion du football national. A ce titre, comme pour montrer toute la difficulté de la mission de la Fédération, celui-ci indiquera que la FAF et ses ligues gèrent pas moins de 580 championnats, avec en moyenne 3 000 matchs par semaine. Et parmi les acquis dont est fier le premier responsable de l'instance, le fait que l'Algérie est l'un des rares pays africains qui dispose de championnats dans les catégories U15, U17 ou U20, même si, précise-t-il, il y a un déficit énorme en matière d'encadrement. D'ailleurs, M. Raouraoua a signalé qu'il y a un manque de 9 000 entraîneurs. Celui-ci dira d'ailleurs que près de 1 500 coachs ont été recyclés durant ce mandat. Le football national connaît aussi un déficit similaire en matière d'arbitrage. En dernier lieu, le président de la FAF est revenu, lors de son intervention, sur la professionnalisation du football. Selon lui, la nécessité de se mettre en conformité avec les nouvelles mesures de la Fifa, pour ce qui est de son chantier, mais surtout en raison des délais impartis, le football national s'est vu «forcé» d'adopter le professionnalisme. Le processus, long et difficile, nécessite, a-t-il estimé, du temps. «Il faut donc être patient», a-t-il déclaré, d'autant plus qu'il n'y a pas de centres de formation par exemple. Néanmoins, M. Raouraoua a évoqué quelques problèmes, liés aux mesures d'aides promises par l'Etat, qui devront être prises en charge sérieusement. A ce titre, il évoquera le retard enregistré dans la mise en application de ces mesures, à l'instar de l'attribution des assiettes de terrain qui seront consacrées pour la construction de centres de formation. En somme, Mohamed Raouraoua a tenu à apporter des précisions, pour ce qu'il estime être réalisé jusque-là. En tous cas, les membres de l'AG présents, au nombre de 94, sur un ensemble de 129, lui ont accordé leur confiance en adoptant, à l'unanimité, ses bilans. A rappeler que l'assemblée générale élective de la FAF est prévue le 7 mars prochain. Le dernier délai pour le dépôt de candidature a expiré mercredi dernier. Raouraoua est le seul candidat donc. Ce qui va le conduire inéluctablement vers un autre mandat à la tête de l'instance fédérale. A. A.
Equipe nationale : «C'est Halilhodzic qui choisira son adjoint» L'entraîneur de la sélection algérienne, Vahid Halilhodzic, a les coudées franches pour choisir son futur assistant, puisqu'il sera bientôt appelé à renforcer son staff technique, a indiqué hier Mohamed Raouraoua. «Ce n'est pas moi qui vais choisir cet entraîneur-adjoint, je vais laisser le choix à Halilhodzic, qui a réclamé la nécessité de renforcer le staff technique», a-t-il affirmé à la Radio nationale. Au retour de l'équipe nationale d'Afrique du Sud, où elle avait pris part à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2013), avec une élimination sans gloire au premier tour, le coach national a fait le constat sur la nécessité d'étoffer son staff. Le président de la FAF, a réaffirmé que la désignation d'un entraîneur-adjoint, «n'est pas une urgence, cela se fera d'ailleurs après le 26 mars (date du match Algérie-Bénin, ndlr)». Evoquant le cas de l'entraîneur des gardiens de l'équipe nationale, Abdenour Kaoua, le président de la FAF a précisé que l'ancien portier du MC Alger «ne fait plus partie de l'encadrement de la sélection», ajoutant qu'il a été chargé de la formation des entraîneurs des gardiens de but.