Le tournage du long métrage "Un chahid vivant" sur le moudjahid Bentaleb Bousmaha débutera avant la fin mars prochain, a annoncé son réalisateur Noureddine Benamar. Le film aborde l'histoire du moudjahid que l'armée coloniale a tenté d'exécuter mais le sort a voulu que la balle assassine traverse son corps sans s'y loger. Le tournage de cette œuvre cinématographique inscrite dans le cadre des festivités de célébration du cinquantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, prendra un mois et demi dans la wilaya de Naama, a souligné à l'APS M. Noureddine Benamar qui a, à son actif, plusieurs films en tant que réalisateur à la station régionale d'Oran de la télévision. Pour le choix des acteurs de ce film, dont la production est prise en charge par la wilaya de Naama en collaboration avec le ministère des Moudjahidine, un casting est en cours, a-t-il ajouté. Le film de 90 minutes, dont le scénario est écrit par le dramaturge d'Oran, M. Belfadel Sidi Mohamed, décrit des scènes de torture de ce moudjahid surnommé "chahid vivant", condamné à mort par les autorités coloniales sans jugement. Il aborde également des hauts de faits de la guerre de libération nationale dans la région de Naama et de ses héros. Bentaleb Bousmaha, natif de la région d'Ain Sefra (Naama) a rejoint les rangs de la révolution en 1956 devenant un élément actif dans les opérations de soutien et de ravitaillement de l'Armée de libération nationale (ALN) dans les monts de Djenine Bourzeg. Capturé par les forces coloniales, il subit toutes formes de tortures avant de passer sans procès au peloton d'exécution, tout comme les chahids Grioui Mohamed et Ziani Miloud, exécutés par balles en décembre 1958. Alors que ces deux martyrs rendirent l'âme, Bousmaha survit miraculeusement. Après l'indépendance, ce moudjahid miraculé, est retourné travailler la terre et a contribué dans des opérations de déminage dans sa région oû il mourut en octobre 1990. A noter que Noureddine Benamar a déjà réalisé plusieurs longs métrages pour la télévision, notamment "El hakika el moubhama", "Tassabih el ard" et "El warda el mesmouma".