La Fédération algérienne de football (FAF) est la seule instance sportive autonome financièrement. En d'autres termes, elle peut fonctionner sans les subventions étatiques. D'ailleurs, son président, Mohamed Raouraoua, rappelle à chaque fois que les budgets alloués par le MJS n'ont pas été touchés depuis le début du mandat. Dès son arrivée, au mois de février de l'année 2009, son second passage à la tête de la FAF, Raouraoua avait promis, face aux membres de l'assemblée générale, d'arriver à une autonomie financière. Il sait bien que tout ce qu'il entreprend dépend de la disponibilité d'une manne financière conséquente. C'est ainsi qu'environ un mois seulement après son élection, il signe avec le patron de l'opérateur de téléphonie mobile Nedjma un contrat de sponsoring de quatre années, d'une valeur de 300 millions de dinars (30 milliards de centimes). Un contrat historique pour la FAF. Une grande partie de ces fonds sont destinés à la sélection nationale qui avait comme objectif, à ce moment là, la qualification à la CAN angolaise de 2010 et au Mondial sud-africain de la même année. Depuis, plusieurs avenants ont été signés. En d'autres termes, le montant a été revu à la hausse plusieurs fois. D'autres contrats ont également été signés avec quelques autres partenaires, à l'image du concessionnaire automobile Peugeot. Ce qui a permis aux responsables de la FAF d'aborder plusieurs challenges et d'initier des projets sans se soucier de l'aspect financier. Aujourd'hui, le salaire du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, assez conséquent quand même, est assuré sur les fonds propres de l'instance footballistique. La FAF s'est même permis le luxe de lancer des travaux au niveau du Centre technique nationale de Sidi Moussa, à Alger. Des dépenses estimées à 15 milliards de centimes. Il y a eu également, faut-il le préciser, quelques autres aides financières de la Fifa. En somme, Raouraoua a pour objectif, pour ce prochain mandat, de consolider cette autonomie financière. La situation pourrait même s'améliorer si jamais, par exemple, la sélection nationale arrache une qualification au Mondial-2014 et, par la suite, à la CAN-2015. Il est plus qu'évident que les bons résultats, notamment une participation à une Coupe du monde, attirent les annonceurs. Et dans ce cas là, la FAF et la sélection nationale ne pourront qu'en bénéficier… R. S.