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Une police du patrimoine et 26 milliards de dinars pour la restauration de la Casbah A l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la vieille ville
Le directeur de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc), Abdelwahab Zekagh, a annoncé, lors d'une rencontre organisée à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la Casbah, célébrée chaque 23 février, l'approbation par la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) de la demande pour la création d'une police de l'urbanisme et du patrimoine, rapporte l'APS. Il s'agit de 13 postes de police répartis sur les 105 hectares du périmètre protégé, conçus pour assurer, principalement, la surveillance des bâtisses et la sécurité du personnel des bureaux d'études et maîtres d'ouvrages, plusieurs fois agressés, et gravement blessés pour certains d'entre eux. Cette police sera également chargée de la répression de la contrebande des matériaux de construction originaux des bâtisses, dont le commerce, affirme le responsable de l'Ogebc, prend de plus en plus d'ampleur. Evoquant la difficulté que rencontrent des restaurateurs pour accéder à des maisons parce que leurs habitants leur refusent l'entrée, Abdelwahab Zekagh s'est dit rassuré par l'adoption du plan de sauvegarde qui «permet aux autorités d'intervenir, même sur les propriétés privées (si leurs propriétaires refusent de prendre en charge la restauration de leur maison, Ndlr), de déloger les indus occupants et surtout d'éradiquer les constructions illicites érigées dans le périmètre protégé». Il a ainsi précisé que la première phase du plan de sauvegarde consistera à reconstruire à l'identique les parcelles vides afin de mettre à l'abri du danger les maisons environnantes, avant d'entamer la restauration des bâtisses occupées et ce, par leur le rachat ou le financement des travaux. Cette dernière option, précise le directeur de l'Office, ne prévoit pas de versement d'argent aux propriétaires, l'Etat assumant directement le règlement de tous les frais nécessaires à la restauration de ces maisons. Par ailleurs, toujours dans le cadre des annonces coïncidant avec la célébration de la Journée nationale de la Casbah, le secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme et de l'Artisanat chargé du Tourisme, Mohamed Amine Hadj Saïd, a annoncé samedi passé à Alger que le gouvernement a consacré une enveloppe de 26 milliards de dinars pour la restauration de la Casbah d'Alger. Au terme d'une visite dans les arcanes de la vielle citée, Hadj Saïd a expliqué que la restauration de la Casbah a pour objectif de préserver ce joyau de l'histoire et de la civilisation de l'ancienne cité, pour l'exploiter à des fins touristiques dans le cadre de l'amélioration du produit touristique algérien. Il a souligné à cet effet que «la restauration de la Casbah nécessitera un recours à des experts compétents et à des bureaux d'études de haut niveau pour préserver l'aspect architectural antique de la cité», mettant en relief l'importance de ce patrimoine historique pour «la promotion du tourisme culturel, religieux et historique qui a de tout temps suscité l'intérêt des touristes étrangers». Pour rappel, le gouvernement avait adopté en février 2012 un décret exécutif relatif au plan de protection de la Casbah d'Alger, classée en 1992 patrimoine universel. Dans le but d'améliorer la destination touristique Algérie, le secrétaire d'Etat a appelé à la nécessité de coordonner et d'intensifier les efforts avec toutes les parties concernées pour réhabiliter les produits touristiques nationaux tels qu'ils se présentaient dans les années 1970, tout en les améliorant selon les exigences du présent. S. A.