Sur les 5 316 dossiers traités en 2012 par les Comités d'assistance à la localisation, la promotion de l'investissement et la régulation foncière (Calpiref) en 2012, 3 315 ont eu l'aval du Comité alors que le traitement de 858 demandes a été reporté. Les Calpiref ont rejeté par ailleurs 1 143 dossiers. Les dossiers traités ont porté sur une demande en foncier de l'ordre de 3 073 hectares (ha). Les dossiers acceptés ont mobilisés un foncier de l'ordre de 2 137 ha, soit 70% de la demande, en forte augmentation par rapport à 2011 (53%). En termes d'investissements, les projets proposés sont évalués à 777 milliards de dinars. Les dossiers acceptés proposent un montant de l'ordre de 558 milliards de dinars. Le manque à gagner du fait du taux d'acceptation, est de l'ordre de 219 milliards de dinars, soit 28% des montants proposés. Les investissements projetés prévoient la création de 194 853 emplois pour les dossiers traités, et 138 488 pour les dossiers acceptés. Là aussi, le manque à gagner est élevé, de l'ordre de 29%. Ce sont là dans l'ensemble les données contenues dans le communiqué de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) adressé à notre rédaction. Les Calpiref qui se prononcent sur l'éligibilité des dossiers de demande de fonciers à des fins d'investissement dans chaque wilaya ont accepté 62% (contre 48% en 2011) des demandes, tel que le montre ce bilan, le second du genre pour l'Aniref. Un bilan qui vise à dresser une cartographie de la demande en foncier économique et à mesurer le niveau de satisfaction des demandes, mais aussi à situer la disponibilité foncière. Le taux de report (16%), bien qu'en baisse (19% durant l'année 2011), demeure problématique selon l'Aniref. Ce chiffre rend compte du problème de maturation des projets par les investisseurs. Le taux de rejet (22%) «peut dénoter parfois des situations de saturation des espaces», indique par ailleurs le communiqué de l'Aniref. Concernant les secteurs d'activité des projets traités, l'industrie et les services dominent la structure des projets soumis aux Calpiref. Ces deux secteurs totalisent 86% des dossiers traités. La part des dossiers industriels représente 52% des dossiers retenus, et un taux d'acceptation de 67%. Le profil des projets soumis aux Calpiref suit la tendance de ces dernières années. L'Aniref a relevé une présence prépondérante des branches des industries alimentaires (30%), des industries extractives (25%), de la chimie et plastique (20%) et des Ismmee (15%). En somme, la structure des dossiers acceptés dégage un profil similaire ; la variable branche d'activité ne constitue pas un facteur discriminant pour les Calpiref. Aussi, les zones d'activités et les zones industrielles dominent l'orientation des demandes des investisseurs. Trente-neuf (39%) des projets déposés sont en effet orientés vers du foncier situé en zone d'activité, alors que 14% des projets ont bénéficié d'assiettes foncières en zone industrielle. La répartition régionale des projets montre la prédominance de l'investissement au nord du pays et dans les Hauts-Plateaux. Les wilayas du Nord enregistrent à elles seules 1 191 dossiers, contre 1 385 dossiers pour la deuxième région et seulement 179 projets pour le Sud.