Le problème du foncier persiste et continue de bloquer l'investissement. Les investisseurs ne cessent d'ailleurs de décrier le manque du foncier industriel, en Algérie, qui va en travers de leur ambition de mettre en place des complexes industriels et contribuer, ainsi, au développement économique, national. Les pouvoirs publics ont pris en charge cette doléance à travers l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) qui a pris sur elle de créer, d'aménager et de gérer de nouvelles zones industrielles de dernière génération qui seront bientôt prêtes pour recevoir des projets ambitieux.Depuis sa création, l'Aniref s'est fixée comme objectif de contribuer à l'émergence d'un marché régulé et transparent au service de l'investissement, selon les orientations du gouvernement. La réalisation de cet objectif «se fait par la gestion des opérations de mise en concession des actifs fonciers qui lui ont été confiés en gestion» et par «l'observation du marché du foncier économique, par le recensement des disponibilités nationales, par une réflexion sur la problématique de l'adéquation disponibilités/besoins».Depuis la décision du Conseil des ministres du 22 février 2011, consistant en une nouvelle approche pour la création de nouvelles zones industrielles, concession du foncier par la formule du gré à gré par les Calpiref et mise en œuvre d'une politique de bonification des prix, selon les régions, pour soutenir l'investissement industriel et améliorer l'attractivité des régions et la décision du Conseil national de l'investissement du 19 avril 2011, qui a confié à l'Aniref l'aménagement de 36 zones industrielles, un nouveau défi est relevé par l'agence.Cette nouvelle mission est menée par des études de faisabilité sur l'aménagement de zones industrielles, ce qui a permis de concevoir la zone industrielle de demain et d'évaluer son coût. Aujourd'hui, grâce à un travail soutenu, l'Aniref va pouvoir développer et aménager 42 nouvelles zones industrielles, modernes, dotées de toutes les commodités nécessaires à ce genre d'espace. 4 d'entres elles seront réceptionnées d'ici 2014. Ces nouvelles infrastructures industrielles répondront aux standards internationaux en la matière et seront implantées tout le long de l'autoroute Est-Ouest et de la future rocade des Hauts-Plateaux et du Sud. L'enveloppe financière allouée à cette opération d'envergure, qui atténuera la pression sur le foncier industriel, est de 88 milliards de dinars. La superficie globale des 42 zones, dont 27 seront réalisées au Nord, 10 au niveau des Hauts-Plateaux et 5 au Sud, sera de 9 572 hectares. Pour la gestion de tout le processus de réalisation de ce mégaprogramme, l'Aniref a développé un système d'information géographique, le SIG. Bien sûr, pour faire face à ce problème du foncier industriel, les autorités locales sont mises à contribution. Selon le ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'Investissement, M. Cherif Rahmani, «la priorité doit être attribuée à l'investissement qui apporte une plus-value. L'examen des dossiers se fait par ordre d'utilité et sont retenus en premier les projets publics, les projets productifs et ceux qui génèrent des postes d'emploi», avait expliqué le premier responsable du secteur. Il faut savoir que 13 813 dossiers ont été déposés en une année au niveau du Calpiref. «Pour activer et réactiver ces projets, 5 800 hectares ont été affectés et une enveloppe de 3 500 milliards de dinars a été injectée», selon le ministre de l'Industrie, de la PME et de l'Investissement qui a précisé que «14% de ces projets ont été validés et permettront la création de 188 000 postes d'emploi». Les efforts se poursuivront pour dégager d'autres espaces à même de résorber la demande des industriels dans ce domaine. B. A.