Les services de contrôle économique et de répression des fraudes continuent à enregistrer des infractions à la législation en vigueur. Selon le bilan présenté, hier, par le Directeur général de ce département du ministère du Commerce, Boukahnoun Abdelhamid, cité par l'APS, plus de 2 000 locaux commerciaux de produits alimentaires ont été fermés outre la saisie de produits impropres à la consommation estimés à 131 millions de dinars en 2012 à l'échelle nationale. M. Boukahnoun a en outre indiqué pour le détail que 300 000 interventions ont été effectuées par les services de contrôle des produits alimentaires du ministère du Commerce qui ont établi 47 000 procès verbaux d'infractions dont 9% concernent la vente de produits avariés. Non sans souligner que l'inexistence de données «ne permet pas de fixer avec précision le volume de ces produits avariés du fait de la différence des unités de mesure». Concernant la nature des infractions le DG citera par ordre décroissant l'absence d'hygiène, le non affichage des prix des produits et l'inexistence de l'étiquetage. Concernant le contrôle de la qualité et la répression de la fraude (marchandises et services), le DG à fait savoir que les 595 000 interventions opérées sur le terrain se sont soldées par 65 000 procès verbaux d'infractions. Toujours à propos des opérations de contrôle, M. Boukahnoun a tenu à préciser qu'elles ont connues une évolution durant les dernières années «en dépit des lacunes enregistrées», a-t-il déploré, rappelant toutefois l'impossibilité de la présence des agents de contrôle en permanence et en tout lieu. Il indiquera à ce propos «que le nombre des agents de contrôle est de 10 000 répartis à travers l'ensemble du territoire national dont 7 000 opérationnels et le reste est en formation d'une durée de 24 mois». Le responsable a tenu à souligner d'autre part que le contrôle n'incombe pas aux seuls agents de contrôle du ministère du Commerce. «Il est aussi du ressort du consommateur algérien qui doit informer les directions de régulation du ministère du Commerce des infractions qu'il relève sur le terrain», dira M. Boukahnoun qui a cependant relevé une «nette amélioration» en matière de services en raison de la qualité des produits en vente. Cette amélioration est due, selon lui, à la diversification des produits et à la concurrence. Au sujet des intoxications alimentaires, le DG a révélé que ses services n'ont enregistré aucun cas d'empoisonnement pour cause de consommation de produits conditionnés ou en conserves. Par contre, «80% des cas d'intoxication sont recensés au niveau des restaurants collectifs (fêtes, restaurants universitaires et cantines)», a indiqué M. Boukahnoun. Pour l'année 2012, selon les chiffres du ministère du Commerce, le nombre d'intoxications alimentaires s'est élevé à 4 131 cas. A la lecture des chiffres avancés par M. Boukahnoun, on peut conclure que le circuit du commerce est miné par d'innombrables irrégularités et le bilan renseigne sur l'irresponsabilité de nombreux opérateurs et acteurs de ce secteur. La batterie de lois et ordonnances promulguée jusqu'à présent n'a pas endigué ce fléau et c'est peut être dû au fait que les sanctions ne soient pas aussi sévères et dissuasives qu'elles devraient être. Z. A.