De notre correspondant à Paris Merzak Menaceur Dans le cadre de la mise en œuvre des engagements pris en décembre à Alger, lors de la visite du président François Hollande, pour développer la coopération algéro-française, le ministre algérien de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, vient d'effectuer une visite de travail de deux jours à Paris. L'objectif fondamental de cette visite : examiner avec son homologue français, Stéphane Le Foll, les possibilités et les moyens de mettre en pratique la «feuille de route» bilatérale dans le domaine agricole. A l'issue d'un long entretien qu'ils ont eu vendredi matin, les deux ministres n'ont pas manqué d'affirmer leur volonté commune d'aller de l'avant dans une vision et un programme d'action partagés. Pour Le Foll, «L'Algérie et la France sont sur la même ligne». Pour Benaïssa, «le cadre de coopération agricole algéro-française est désormais tracé». La coopération bilatérale est porteuse d'objectifs stratégiques, comme l'enseignement, la recherche et la préservation des ressources, la production des intrants, l'irrigation et la génétique. Pour Benaïssa, «le renouveau agricole et rural a ouvert d'énormes perspectives aux acteurs» et «à la base, nous sommes demandeurs de technique, de formation, de technologie, de nouveaux systèmes d'information, et cette coopération vient accompagner ce mouvement». Les deux ministres ont annoncé un mois de mars très chargé sur le plan de la coopération agricole. Il s'agit de préparer la visite de Le Foll à Alger, première semaine d'avril, pour mettre en place le Comité mixte algéro-français de coopération et de partenariat dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du développement rural. La visite parisienne du ministre algérien a coïncidé avec la tenue du Salon international de l'agriculture de Paris, le plus grand au monde. Benaïssa et les membres de sa délégation ont visité la manifestation. Il a eu, ainsi, l'opportunité de s'adresser à des patrons de PME françaises du secteur, pour leur exposer la politique algérienne de renouveau agricole et rural. Au cours de cette réunion, le ministre a exposé cette politique et mis en évidence le fait que «l'objectif est de créer, en plus des relations traditionnelles qui lient les deux pays, une dynamique structurelle entre l'Algérie et la France pour accompagner ensemble cette mutation». «Il y a d'énormes opportunités à saisir par les opérateurs français (…) car les conditions sont très favorables en Algérie», a souligné le ministre, qui a mis en évidence de manière détaillée les conditions et avantages décidés en Algérie en faveur des investisseurs, rappelant le dynamisme actuel du secteur agricole, qui a connu une croissance de 13,8 % au cours de ces quatre dernières années.