Le secrétaire général de l'UGTA a décidé d'annuler le mot d'ordre appelant à 2 journées de protestation, les 24 et 25 novembre, émis par la Coordination syndicale des ports d'Algérie (CNSPA). C'est la deuxième fois en moins d'un mois que M. Abdelmadjid Sidi Saïd refroidit l'ardeur des travailleurs des ports qui dénoncent leur exclusion de l'accord de concession des terminaux à conteneurs des ports d'Alger et de Djendjen (Jijel) au profit du groupe émirati DP World. Une action qui va à l'encontre de la résolution n°6 du 4 juillet 2004 établissant la nécessité d'impliquer le partenaire social dans toutes les actions engageant les entreprises portuaires. «Suite aux dernières perturbations qui ont consisté en la décision de céder la gestion des terminaux à conteneurs des ports d'Alger et de Djendjen […] sans associer le partenaire social, la CNSPA a décidé de deux journées de grève», avait communiqué la coordination syndicale affiliée à l'UGTA le 15 novembre dernier. Le 12 novembre, une première annonce de débrayage au niveau de 10 ports avait été suspendue grâce à l'intervention du SG de l'UGTA qui s'était engagé à prendre le dossier en charge. Notons que la décision de recourir à la grève a été prise par le CNSPA le mardi 11 novembre, soit un jour après la signature de l'accord de concession entre les responsables des ports concernés, du ministère des Transports et des représentants du groupe DPW. Cet accord prévoit la création d'une société commune algéro-émiratie à parts égales pour une période de 30 années. Apparemment impatient, le CNSPA est revenu à la charge pour dénoncer le statu quo. Situation à laquelle la centrale syndicale «réaffirme son engagement pour trouver les solutions aux préoccupations socio-professionnelles, dans l'intérêt des travailleurs et l'intérêt supérieur du pays». «Dans le cadre du dialogue et de la concertation ainsi que de la disponibilité des pouvoirs publics», précise le document parvenu hier à notre rédaction. Malgré les assurances des pouvoirs publics et du nouveau gestionnaire quant à leur avenir et leurs salaires, les 3 600 travailleurs maintiennent la pression pour apaiser leurs craintes. Signalons qu'une journée d'arrêt de travail, uniquement au port d'Alger, équivaut à une perte sèche de 340 millions DA. S. A.