Photo : Riad Par Salah Benreguia Le secteur des industries agroalimentaires (IAA), qui emploie plus de 140 000 travailleurs, soit 40% de la population active industrielle exerçant dans plus de 17 100 entreprises, maintient son rythme de croissance au 3e trimestre 2012 et ce depuis le 2e trimestre 2011. Les entreprises de cette filière, qui représente 50 à 55% du produit intérieur brut (PIB) industriel et 40 à 45% de la valeur ajoutée, ont utilisé leurs capacités de production à plus de 50%. Selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS) réalisée auprès de chefs d'entreprise, les industriels de cette filière prévoient pour les mois prochains et comparativement aux précédents, une hausse de la production, de la demande, des effectifs et une stabilité des prix, ainsi qu'une meilleure perspective de la trésorerie. Le niveau de satisfaction des commandes de matières premières est supérieur aux besoins exprimés, selon près de 90% des chefs d'entreprises. Avec la stabilité des prix de vente, l'enquête révèle que la demande en produits fabriqués n'a pas évolué durant le 3e trimestre 2012. Plus de 90% des patrons ont déclaré avoir satisfait toutes les commandes reçues et il subsiste des stocks de produits pour plus de 95% d'entre eux. Par contre, la majorité des chefs d'entreprise ont déclaré avoir eu des problèmes de transport et une hausse de la consommation en énergie, relevant par contre un approvisionnement en eau suffisant. Jugé «bon» par près de 90% des chefs d'entreprise, l'état de la trésorerie des entreprises a évolué normalement. Toutefois, plus de 5% ont recouru à des crédits bancaires et près de 95% des concernés n'ont pas eu de difficultés à les contracter. Le secteur recèle un potentiel d'exportation pouvant dépasser les deux milliards de dollars/an, selon le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Les exportations de l'Algérie hors hydrocarbures en 2012 ont représenté moins de 3% du volume global des exportations, soit 2,1 milliards de dollars, malgré une augmentation de 6% par rapport à 2011, selon les Douanes algériennes. Ce faible niveau des exportations hors hydrocarbures a incité les pouvoirs publics à tracer une démarche nationale en matière de promotion du développement économique, qui vise la valorisation des ressources naturelles du pays, la substitution à l'importation et la diversification de la production nationale ainsi que la promotion des exportations.