Photo : Riad Par Kamel Amghar Aïn Témouchent se pare de couleurs africaines. Cette coquette ville de l'ouest algérien assistera, cet après-midi, au coup d'envoi du 9e Championnat d'Afrique de football des moins de 20 vingt ans (U20). Une compétition continentale qui se poursuivra jusqu'à la fin de ce mois de mars. Les empoignades du Groupe A, qui comprend l'Algérie, le Bénin, le Ghana et l'Egypte, seront certainement suivies de près par le grand public témouchentois, qui se passionne pour le jeu à onze et les couleurs nationales. Oran est également de la partie pour accueillir les confrontations du Groupe B (Nigeria, Mali, Gabon et RD Congo) et l'ultime match du tournoi. En abritant cet événement sportif, l'Algérie renoue ainsi avec l'ambiance des compétitions internationales. C'est d'une grande importance pour la promotion de l'image du pays, l'affermissement de ses liens d'amitié et fraternité avec le continent noir et, bien entendu, le développement du sport national. Eu égard à son standing et à son rôle en Afrique et en Méditerranée, l'Algérie a beaucoup d'intérêts à postuler pour l'organisation de grandes joutes sportives et des événements culturels d'envergure. Fermons la parenthèse. En match d'ouverture, la sélection algérienne des juniors se mesurera, à partir de 17h30, à son homologue du Bénin. La partie s'annonce serrée, mais les jeunes Fennecs, qui s'étaient bien préparés à cet effet, se disent prêts pour tirer leur épingle du jeu. Le sélectionneur national, Jean-Marc Nobilo, a fait appel à 21 joueurs ; 13 sont issus de l'académie de la Fédération algérienne de football (AC-FAF), 6 évoluent en France et 2 sociétaires de la Ligue I, Zakarya Haddouche de l'ASO Chlef et Zinnedine Ferhat de l'USM Alger, en l'occurrence. Le groupe, qui vient d'effectuer cinq stages de préparation, ponctués d'autant de matchs d'application, semble décidé à atteindre les demi-finales, synonyme de qualification au Mondial de la catégorie, prévu au mois de juin prochain en Turquie. «Qualifier l'Algérie au Mondial-2013 serait une chose formidable», souligne Nobilo, qui dirige cette sélection depuis exactement un an. Il est vrai que ses protégés ont théoriquement les moyens d'atteindre ce stade de la compétition, mais ils ne doivent aucunement sous-estimer leurs adversaires du jour. Faut-il rappeler que l'Egypte et le Ghana figurent en tête du palmarès africain avec trois consécrations pour chacun. Ce sont incontestablement les meilleurs spécialistes de la compétition. Une équipe comme le Bénin est également à prendre très au sérieux. N'oublions pas que les béninois avaient écarté la Côte d'Ivoire et le Sénégal en qualification. Leurs dernières prestations en amical témoignent de leur capacité à faire le jeu, à se créer des occasions et à bien gérer les passages à vide. Nobilo et ses capés en sont avertis. «Notre objectif est de passer aux demi-finales. Mais pour l'instant, on ne se prend pas la tête. On pense plutôt au premier match de la compétition face au Bénin qu'on attend avec impatience. Ensuite, on pensera au futur», déclare, dans les colonnes d'un confrère, l'attaquant du Stade rennais, Mohamed Izerghouf, comme pour dire justement cette prise de conscience. A noter que l'unique participation des Verts au Mondial des juniors remonte à 1979. Cette année-là, l'équipe algérienne, composée de joueurs talentueux (Yahi, Kaci Saïd, Menad, Djenadi ou Bendjaballah), s'est adjugé le championnat d'Afrique. Au Mondial de Tokyo, les jeunes Fennecs avait atteint les quarts de finale, suite à deux matchs nuls devant le pays hôte et le Mexique et une belle victoire face à l'Espagne, avant de se faire écarter par l'Argentine de Diego Maradona. Rééditer cet exploit 34 ans après réjouirait certainement des dizaines de milliers d'inconditionnels qui regrettent, depuis, le peu d'intérêt accordé à la formation et aux petites catégories. Ce serait aussi de bon augure pour l'avenir…