Il s'agit notamment de la mise en place d'arrangements sécuritaires pour la région sahélo-saharienne, dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité. A cette importante réunion ont pris part le Mali, ses voisins et d'autres pays de la région, l'UA et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'organisme Unité fusion et liaison (UFL) et le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), ainsi que des partenaires internationaux, à savoir l'Union européenne (UE), les Nations unies et les membres permanents du Conseil de sécurité. Il est notamment question pour les participants de traiter la question de l'opérationnalisation de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma) et de discussions sur la situation sécuritaire prévalant dans la région du Sahel. Simplement dit, les pays voisins du Mali devront adopter des mesures spécifiques de nature à faciliter l'exécution effective du mandat de la Misma. Il s'agit également de renforcer l'efficacité de la lutte contre le terrorisme à travers des mesures appropriées de surveillance des frontières et l'échange de renseignements. Dans son allocution d'ouverture, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération de la Mauritanie, Baba Ould Hamadi, a indiqué qu'il s'agit «de comprendre les différentes dimensions de la crise du Mali et ses impacts dans l'avenir, ainsi que l'évaluation de ses développements dans la conjoncture actuelle», rappelant, à cet occasion, que la région du Sahel est la plus fragilisée sur les plans environnemental, économique, social, politique et sécuritaire. Le représentant du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djenit, a indiqué, pour sa part, que cette rencontre se tient à un moment où «le règlement de la crise au Mali est à un tournant décisif, marqué par des progrès significatifs au nord de ce pays». Elle se tient, également, a-t-il souligné, au moment où se profile «la transformation de la Misma, sous conduite africaine, en une mission de maintien de la paix sous la bannière de l'ONU» qui témoigne, ainsi, a-t-il affirmé, de «la volonté de tous d'œuvrer à la résolution rapide de la crise malienne et à la préservation de la paix dans toute la sous-région». Le commissaire pour la paix et la sécurité de la Commission de l'Union africaine (UA), Ramtane Lamamra, a mis l'accent, pour sa part, sur la «détermination» et la «disponibilité» de l'UA à œuvrer en étroite coopération avec les pays de la région et les partenaires, pour l'avènement de la stabilité et de la paix dans la sous-région. C'est dans ce cadre qu'il a estimé que l'ONU doit être au premier rang pour «jouer le rôle qui est le sien, dans l'accompagnement des efforts individuels et collectifs de promotion de la paix, de la stabilité et de la sécurité, initiés par les Etats de la région». A signaler enfin que les travaux de la réunion des pays voisins du Mali se poursuivront à huis clos et seront sanctionnés par l'examen et l'adoption d'une déclaration finale.