L'auditorium du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou a abrité, hier samedi, la première Journée nationale de psychiatrie consacrée au thème «Stress et société». Une opportunité pour les Professeurs Ziri et Toudeft et le Docteur Seklaoui, du même établissement, de présenter les résultats préliminaires d'une étude menée au sein même du CHU autour du stress dans le milieu professionnel. Cette étude, première du genre au niveau national, a été présentée par le Pr Abbas Ziri, psychiatre et directeur général par intérim du CHU, qui n'a pas manqué de faire savoir que pour l'étude tous les paramédicaux du CHU ont été destinataires du questionnaire, mais une partie seulement a répondu, pour l'instant, les auteurs de l'enquête attendant les réponses des paramédicaux d'un certain nombre de services. Selon les résultats préliminaires, les femmes sont plus touchées par le stress dans le milieu professionnel que leurs collègues de sexe masculin, soit un taux de 68 % des éléments enquêtés de l'établissement hospitalier. L'analyse de ces résultats a également mis en exergue le rôle prépondérant des liens familiaux dans la lutte contre le stress dans le milieu professionnel, selon l'auteur de la communication qui estime que les femmes mariées sont moins touchées par le stress que celles divorcées ou même célibataires. Le Pr Ziri a également indiqué que l'étude a concerné la proportion des sujets stressés selon les services, de laquelle émergent naturellement trois services, à savoir les soins intensifs, la chirurgie et les urgences. Parmi les 436 éléments paramédicaux qui ont répondu au questionnaire de l'étude, il ressort aussi que les plus anciens sont plus enclins au stress. «Plus ils ont de l'ancienneté, plus ils sont stressés», affirme encore Abbas Ziri qui met en relief la violence comme l'une des causes du stress dans le milieu professionnel hospitalier. 37 % des paramédicaux enquêtés disent avoir été violentés par les patients alors que plus de 75 % déclarent avoir été agressés par des proches et des membres des familles des patients. Ils sont aussi plus de 11 % à avoir été agressés par leurs propres collègues, selon l'étude qui fait savoir que plus globalement 64,2 % trouvent dans cette violence la source de leur stress. Le respect, la justice et le soutien des supérieurs hiérarchiques sont autant de facteurs qui participent à faire face au stress en milieu professionnel, ajoute encore l'étude qui est appelée à être poursuivie, notamment après que tous les paramédicaux remettent les questionnaires à ses auteurs.