Le Maroc occupe le premier rang mondial en matière de production et de trafic de drogue notamment la résine de cannabis, selon le journal électronique égyptien Mouhit (océan). Citant un rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), le journal rapporte, dans un article publié samedi, que le Maroc a exporté à travers le monde plus de 82% de la totalité des stupéfiants saisis par les autorités douanières dans le monde en 2012, citant des chiffres fournis par l'Organisation mondiale des douanes. 129 tonnes de résine de cannabis ont été saisies dans les régions frontalières du Maroc alors qu'elles étaient destinées à l'exportation, et 83 tonnes de drogue marocaine ont été saisies en Egypte, selon le quotidien, qui estime que le Maroc s'avère être la plaque tournante des stupéfiants destinés à l'Europe et l'Afrique. Le quotidien relève également la présence au Maroc de réseaux spécialisés œuvrant de connivence avec les autorités de sécurité marocaines, rappelant l'arrestation en 2009 de 96 personnes parmi lesquelles des éléments des forces armées, pour avoir favorisé des opérations de trafic de stupéfiants entre le Maroc et la Hollande, affaire qualifiée de «grave» par le secrétariat d'Etat américain. Sous le titre «Pour la destruction des Sahraouis», le journal rappelle dans son article les mises en garde du président sahraoui Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Front Polisario, contre ce que renferme ce phénomène d'«atteinte grave» à la cause et à la société sahraouies, appelant le peuple sahraoui à lutter énergiquement contre ce fléau. Dans des déclarations précédentes, le Président sahraoui avait souligné qu'en déployant de grandes quantités de drogue, «l'intention du Maroc est de porter atteinte à notre cause juste et de saper les valeurs et idéaux de notre peuple inspirés de l'Islam», mettant l'accent sur la nécessité de contrecarrer les plans du Maroc et de lutter contre des fléaux sociaux étrangers à la société sahraouie. Par ailleurs, le journal égyptien souligne que pour Rabat, le trafic de la drogue constituait une source de revenus pour 800 000 marocains et représentait 3,1% du Produit intérieur brut (PIB) de l'économie agricole marocaine. Citant un député marocain représentant la région El-Husseima, le journal révèle en outre que «deux millions de marocains vivent de la culture du cannabis au Maroc», et que plusieurs régions cultivent cette drogue, notamment à Tétouan, Taounant, El Husseima et El Araich», soulignant la présence de «barons de la drogue» qui maîtrisent cette culture et dont ils sont les premiers bénéficiaires.
