Aujourd'hui, plus que jamais, les vacances sont importantes pour les enfants. Avec les programmes touffus que nos “pédagogues” ont élaborés pour les apprenants et l'emploi du temps surchargé, les élèves n'ont droit qu'à un semblant d'éducation sportif et artistique. Ces vacances sont tant attendues par les élèves, surtout après un trimestre éprouvant sur le plan moral avec les grèves, les rattrapages et le risque d'une année blanche. Encore faut-il que les enfants puissent trouver un lieu pour se divertir. Le manque d'espaces de loisirs ne facilite pas la tâche des petits qui n'ont que la rue pour seul espace d'expression et de défoulement. Des aires de jeux ont été érigées dans plusieurs quartiers. Mais l'absence d'entretien a fait que ces lieux sont devenus des passages, voire des dépotoirs. Les grillages sont arrachés, les bois cassés, le terrain creusé et les installations hors services. Il est nécessaire de les extirper à ces dangers qui les guettent par une mobilisation des espaces adéquats. Une maison de jeunes pour une ville comme Bordj Bou-Arréridj qui regroupe plus de 173 637 habitants dont plus de 30% de moins de 15 ans, c'est très peu et même insignifiante. Malgré les efforts du complexe culturel qui essaie d'offrir ses services, on est très loin des attentes. Combien de jeunes sont avides de pratique de la musique, du théâtre, du dessin et toute autre expression artistique et culturelle ? Les ateliers créés au sein de la structure sont pris d'assaut par les jeunes surtout durant les vacances pour apprendre, donner libre court à leur talent, échanger leur expérience et passer le temps. Mais les moyens font défaut ou, tout simplement, orientés vers d'autres activités, festivals, galas, rencontres... Quand on sait que l'encadrement est assuré par un personnel temporaire pour cause d'absence de postes budgétaires, on ne peut s'attendre à un développement de la culture dans la région. En attendant des jours meilleurs, le complexe culturel Aïcha Haddad, offre à ces bambins l'occasion de rire, d'apprendre et s'identifier à ces héros qui les changent des leur vécu familial et scolaire. Grâce à des troupes venues de Bordj Bou-Arréridj mais aussi de Sétif, Annaba, Constantine et de Tiaret, les petits ont rendez-vous, durant toute une semaine, avec des sujets différents mais qui rejoignent leur monde comme l'indique les titres des pièces : Le chat intelligent, Les aventures d'un géant, La danse des doigts, Le fleuve des joies, Ali Baba et les 40 voleurs, Le jardin de l'amitié, ou encore Les perturbateurs. Mais ces derniers ne vont pas que voir. Ils vont être actifs avec les concours quotidiens de dessins. Les matinées sont consacrées à cet espace d'expression. C'est une forme d'extériorisation et surtout de manifestation de talents souvent endormis.