Le gouvernement cherche actuellement à maîtriser de plus en plus les dépenses budgétaires et améliorer leur rendement. C'est ce qui ressort de la conférence organisée, hier, par le directeur de la Direction générale de la prévision et des politiques, Dgpp, M. Sidi Mohamed Ferhane. Ce dernier a expliqué qu'à partir de 2015, une réforme budgétaire sera mise en œuvre dans le cadre de la modernisation du système budgétaire, dont une partie revient à la Dgpp. «Il y aura un plafonnement des dépenses compte tenu de la capacité des financements de l'Etat et il y aura une répartition rationnelle entre les secteurs d'activités», a-t-il détaillé. Cette réforme globale qui renfermera plusieurs volets, entre autres la fiscalité et les impôts, «va permettre de maîtriser les budgets et d'élargir l'assiette fiscale pour couvrir davantage les dépenses de fonctionnement», a-t-il encore déclaré. La réforme va également permettre au ministère de préparer des lois de finances dans le cadre d'un plan triennal au lieu du quinquennal pratiqué actuellement. Pour le rôle que jouera la Dgpp dans le cadre de cette réforme, M. Ferhane estime que pour 2014, «s'il y aura des mesures phares impliquant le budget de l'Etat, en terme budgétaire et fiscal, elles seront simulées et les résultats seront présentés au gouvernement avant leur adoption». Mais il faut dire que le souci du gouvernement ne se limitera pas uniquement aux aspects réglementaires et budgétaires, puisqu'il compte aussi revoir le système des subventions des produits alimentaires de base. «Il y a une réflexion au niveau du gouvernement qui est prise en charge par le ministère des Finances pour faire un ciblage de ces subventions», a reconnu Ferhane, jugeant que «c'est délicat comme problématique, mais la réflexion visera à orienter ces aides vers ceux qui les méritent». Le même responsable a reconnu que ces subventions profitent même à certains pays voisins. Ferhane a parlé aussi d'une réflexion sur les salaires afin de «les indexer à des paramètres mesurables et à la productivité du travail». La Dgpp, pour rappel, est chargée d'élaborer les prévisions macroéconomiques, définir les systèmes d'information du ministère et d'élaborer les éléments nécessaires à la conception des politiques budgétaires et fiscales. Cette direction s'est dotée de plusieurs outils de modélisation opérationnels qui lui permettent d'évaluer l'impact des différentes politiques, mais aussi d'avoir un suivi régulier des différents paramètres en relation avec l'économie nationale. On peut citer notamment, le modèle d'équilibre général algérien Mega, des tableaux de bords mensuels, des flashs sur la conjoncture, des notes trimestrielles sur la conjoncture internationale et nationale ainsi qu'une base de données. S. B.