Pour aider à la prise de décisions économiques en Algérie, la Direction générale de la prévision et des politiques (Dgpp) du ministère des Finances a introduit, tout récemment, un nouveau modèle d'équilibre général calculable basé sur la simulation de chocs.M. Ferhane Sidi Mohamed, premier responsable de la Dgpp, a expliqué à l'agence Algérie presse service (APS) que ce nouveau modèle appelé Mega (modèle d'équilibre général algérien) «est un modèle de simulation de crises qui calcule l'ensemble des impacts d'un éventuel choc sur l'économie, permettant aux décideurs de réduire l'incertitude autour des décisions futures des agents économiques». Ce modèle «est en mesure de calculer les impacts de ce choc sur le comportement de tous les agents économiques en se référant à une “image” de l'économie algérienne à une année donnée», a tenu à expliquer ce responsable. De son côté, M. Louahadj Sid-Ahmed, directeur de la prévision macroéconomique à la même direction, explique que «le Mega utilisé par la Dgpp depuis 2011 dans son volet statistiques en attendant de finir les tests sur son volet dynamique en vue de son application dès 2013, donnera l'occasion de faire des analyses sur les relations entre les agents économiques évitant ainsi de recourir à des séries statistiques longues, exigées par les modèles de prévision». Toujours selon ce responsable, le mini-modèle de prévision, utilisé jusqu'à présent par la Dgpp, «est déterministe car il ne tient pas compte des comportements des agents économiques mais utilise des séries chronologiques et des identités comptables». M. Ferhane avancera l'exemple de l'étude élaborée par la Dgpp sur l'impact de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) qui n'a pris en charge qu'un seul volet, à savoir le manque à gagner en matière de ressources budgétaires. Selon lui, «si nous disposions du Mega alors que nous étions en négociations pour la signature de l'accord avec l'UE, nous aurions pu calculer l'impact de l'accord sur l'ensemble de l'économie». Ce système «peut, par exemple, étudier les impacts possibles de l'adhésion à l'OMC et les décideurs auront une idée de cet impact, non pas sur une partie de l'économie, mais sur l'ensemble de l'économie». Il faut savoir qu'à la faveur de la promulgation de la loi organique des lois de finances, probablement cette année, les prévisions sur trois années devront en revanche accompagner «obligatoirement la présentation des lois de finances», a ajouté le même responsable. La Dgpp est sur le point de lancer deux autres modèles complémentaires de prévisions, le Vecm (modélisation vectorielle à correction d'erreurs) et le Maspm (modèle algérien de simulation et de prévisions macroéconomiques. B. A.